Evénement

Des bétons techniques et une structure qualitative

1) Gros oeuvre -

Les parties enterrées ont été traitées afin que les eaux de la nappe ne puissent y pénétrer, ce qui a imposé, pendant toute la durée des travaux, un rabattement par épuisement de la nappe. La structure apparemment classique est en fait technique.

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Le contexte

L’entreprise Bringolf a mis tout son savoir-faire au service de la maîtrise d’œuvre : « L’architecte était contraint par la hauteur, nous ne pouvions pas aller au-delà de 7 m pour la dalle haute. Il fallait descendre dans le sol, explique François Bringolf. Mais en Alsace, la nappe phréatique est très proche, ce qui impose des dispositifs particuliers. »

Le bureau d’études avait prévu un rabattement de nappe avec pompage de 600 à 1 000 m d’eau par jour, option que l’entrepreneur jugeait impossible : « Cela demandait de traverser des propriétés attenantes pour évacuer l’eau. J’ai proposé un rabattement par épuisement, ce qui divise le débit par dix et permet l’évacuation des eaux dans le terrain. »

L’entreprise avait aussi en charge toute la structure avec des contraintes inhabituelles en logements : « Rien n’était figé. Ainsi, il n’y avait pas de gaines techniques. »

La mise en œuvre

L’épuisement, qui consiste à capter les arrivées d’eau, à les collecter jusqu’à un puisard et à les pomper pour les rejeter, est réalisé en même temps que le terrassement. Il s’agit d’un procédé très technique : « Il ne faut pas qu’il y ait d’eau stagnante, sinon il y a risque d’éboulement. » Le radier est ensuite réalisé avec un béton spécifique résistant aux eaux agressives, puis cuvelé avec le procédé Vandex Quickbinder qui va colmater les infiltrations d’eau actives : « Ce coulis réagit en présence de l’eau et le béton est en quelque sorte autocolmaté. Il est parfaitement étanche, tout en restant imperméable à la vapeur. Nous l’avons appliqué sur toutes les parties enterrées. »

La complexité du chantier ne s’arrête pas là : « Suivant les étages, les poutres et voiles porteurs sont en décalage. Au dernier étage, nous avons réalisé une dalle taillée en biais (60 cm de hauteur), qui donne une impression de coque de bateau. Cela nous a également obligés à réaliser des raccords et des appuis pour reprendre les charges. »

L’organisation

Les travaux de gros œuvre - fondation, radier, cuvelage et structure poteaux et voile béton - ont duré six mois. L’entreprise a mobilisé 8 salariés pendant la durée du chantier, lequel présentait une contrainte importante : « Nous sommes dans un quartier résidentiel. Nous avons adopté des horaires de bureau de 9 à 17 heures pour éviter les nuisances. En revanche, l’architecte, qui attendait de la qualité avant tout, n’a pas mis la pression : « Nous avons pu travailler en toute sérénité, sans pression de délais. »

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