La première édition nationale est Concours Usages Bâtiment Efficace 2020, ou CUBE2020, est portée par l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (IFPEB) et ses partenaires Bureau Veritas, EDF et Schneider Electric. Son idée consiste à "opposer" les bâtiments participants sur leur capacité à réaliser des économies d'énergies sur une année, du 1er janvier au 31 décembre 2014.
Les résultats du 1er trimestre sont désormais disponibles.
Les cinq premiers bâtiments du classement sont sur une trajectoire de plus de 20% d’économies annuelles, les suivants les talonnent sur des économies entre 10 et 20%. Ces résultats, provisoires, sont issus du premier classement complet à fin mars (voir ci-dessous).

Il existe deux approches pour analyser ces résultats. Une approche plus "technique" et une autre plus "usages", la réalité étant un mélange des deux.
D'un point de vue « technique », certains des candidats avaient réalisé avant le concours des économies liées à l’amélioration des systèmes et à une meilleure conduite des installations techniques. Les courbes des années de référence l’attestent. Les candidats ont commencé 2014 avec une consommation structurellement plus basse que la moyenne des trois années précédentes : ils "performent" donc d’entrée. Certains cependant ont été surpris par l’hiver doux et leur performance est seulement en train de se vérifier.
Importance de l'usage
Dans l’approche plus « usage », il s’agit d’une mobilisation nouvelle ou récente dans l’historique du bâtiment, puisqu'on ne retrouve pas d’amélioration substantielle dans les années de référence. Pour eux, 2014 est l’année des économies. Bien sûr, il y a un peu de technique : les échanges participatifs entre les responsables de CUBE et les utilisateurs ont révélé quelques leviers immédiats d’amélioration (extinction de certains couloirs, zones « mortes », changement de luminaires, etc.)
L’édition 2014 de CUBE révèle donc ce que des éditions similaires américaines 1 ou en européennes 2 ont révélé avant lui : la possibilité de conquérir les premiers pourcents d’économies par l’usage et le pilotage, sans recourir à des travaux.
La performance d'un bâtiment bien conçu et bien exploité techniquement dépend effectivement de la manière dont il est occupé. Il est en effet possible de réaliser plus de 20% d’économies d’énergie en mobilisant les exploitants techniques mais aussi les occupants sur des éco-gestes, tels qu’éteindre les ordinateurs, la lumière, modérer la climatisation... avant même d’engager des investissements lourds qui pourront être programmés dans un second temps ou pour conforter des investissements déjà faits. Une bonne gestion et la mobilisation sont donc les principes simples et fondateurs de ce « challenge » entre bâtiments pour allier « fun » et économies d’énergie.
Les candidats sont 2/3 en province et 1/3 franciliens, grâce à l’inscription de plusieurs grands candidats avec une assise nationale : EDF, POSTE IMMO (immobilière de LA POSTE) qui a inscrit 11 candidats et SCHNEIDER Electric, ou encore une mobilisation de bâtiments municipaux de la Communauté Urbaine de Bordeaux.
Le concours rassemble 25 entreprises pour 71 bâtiments.
Les candidats ont reçu un « kit participant » important avec de l’information et des outils de déploiement. Il y a 6 podiums et des médailles en fonction des résultats absolus. Des animations, newsletters et échanges de bonnes pratiques sont organisées.
Méthode de classement : l’IFPEB utilise l’IPMVP, protocole international et reconnu, pour qualifier la « situation de référence » de consommation des bâtiments, basée sur les consommations des années 2011, 2012 et 2013, pour qualifier ensuite les consommations en 2014.