Le 30 juin à Mauguio (Hérault), l'agglomération du Pays de l'Or et Equans ont inauguré les travaux réalisés à la Maison des enfants, point d'orgue d'un contrat de performance énergétique (CPE) lancé en 2023. D'un montant de 3,3 M€ TTC et d'une durée de huit ans, ce marché concerne 27 bâtiments publics répartis sur huit communes.
Le CPE a déjà permis de moderniser les systèmes d'éclairage et de chauffage en remplaçant le gaz par des chaudières biomasse ou des pompes à chaleur. En outre, deux centrales photovoltaïques en autoconsommation collective (1 900 m², 467 kWc) couvrent désormais 41 % des besoins électriques des sites de Mauguio et dans un rayon de 2 km. « Ce contrat s'inscrit dans la dynamique de notre plan climat-air-énergie et du nouveau projet de territoire Pépite. Il prolonge un CPE lancé en 2019 pour nos piscines », rappelle Stéphan Rossignol, président de l'agglomération. Les résultats sont concrets : 200 t d'émissions de CO2 évitées, une consommation d'énergie réduite de 22 %, avec un objectif de 60 % d'ici 2030, soit 2,8 M€ économisés sur la période 2026-2030.
Pilotage à distance
Un pilotage énergétique en temps réel via hyperviseur, accessible sur smartphone, rend le contrôle réactif. « L'autoconsommation collective doit être gérée avec précision. Répartir l'énergie solaire entre des bâtiments distants nécessite un suivi serré des flux grâce à des outils de monitoring intégrés. Chaque site a par ailleurs été équipé d'un système de chauffage adapté à ses usages, renforçant la performance globale », précise Alain Gros, directeur du territoire Grand Sud chez Equans.
Cependant, si les CPE se multiplient en Occitanie - notamment pour l'éclairage public, comme à Narbonne -, ils peinent encore à convaincre. « Le coût immédiat freine certaines collectivités, alors que les gains futurs sont considérables. Avec une hausse attendue des prix de l'énergie de 10 à 15 % par an, il faut se projeter pour mesurer tout l'intérêt de ces investissements. Une économie de 20 % aujourd'hui pourra s'élever à 40 à 50 % d'ici deux ans », insiste Alain Gros.