Alors que la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) avait prévu une croissance de 4 % en 2023, elle sera finalement de 4,2 %.
Il faut dire que le dernier mois de l’année fut fructueux : le bulletin de conjoncture de décembre affiche + 6,7 % d’activité par rapport à la même période en 2022.
La fédération explique cette belle performance par les investissements des métropoles ainsi que par la décélération de la hausse des coûts de production des travaux publics, cette dernière s’établissant à +2,2 % en novembre 2023 selon l’index TP01.
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Des marchés conclus toujours au plus haut
Les grands projets continuent de tirer les prises de commande vers le haut, avec une augmentation de 130 % en décembre par rapport au même mois de 2022, et de 37,3 % sur l’ensemble de l’année.
L’attribution du tronçon Est de la ligne 15 du Grand Paris Express explique ce bon mois de décembre, tandis que les faibles résultats de l’année 2022 ainsi que l’attribution de nombreux grands projets comme le Lyon-Turin ou l’EPR de Penly font bondir ceux de 2023. La FNTP souligne également une bonne dynamique des investissements des intercommunalités.
Des effectifs en berne
La légère tendance baissière des effectifs ouvriers se confirme en 2023. Pour la deuxième année consécutive, ils sont en baisse de 0,8 % sur l’année (-0,7 en 2022). Les heures intérimaires affichent quant à elles -4,9 %. Si les heures travaillées rebondissent à +13,2 % en décembre 2023, elles restent stables sur l’année à +0,7 %.
Une année 2024 toujours incertaine
Pour 2024, deux périodes se dessinent selon la FNTP. Une première, à court et moyen terme, serait bien orientée grâce aux projets structurants ainsi qu’à un cycle municipal positif pour l’activité. Cependant, plusieurs signaux négatifs font craindre un deuxième semestre plus compliqué. L’effet de la crise immobilière sur les investissements privés et les départements ainsi que les Jeux Olympiques et Paralympiques pourraient avoir des répercussions sur les entreprises de TP.