Contre vents et marées, et surtout contre des conditions climatiques dégradées, l’activité des travaux publics a tenu, fin 2023 ! Selon le dernier bulletin de conjoncture de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), les travaux réalisés de janvier à novembre 2023 en évolution sur 1 an affichent une croissance de 4,5 %. La fédération s’attend ainsi à une croissance sur l’année 2023 de +4 % par rapport à 2022. Mais la fédération met en garde : même si le mois de novembre 2023 est à un niveau supérieur à celui de l’année précédente (+2,4 %), le rythme de croissance en glissement annuel ralentit tous les mois.
Les intempéries ont tout du moins eu des répercussions sur les heures travaillées, puisque celles des ouvriers permanents baissent de 3,1 % par rapport à novembre 2022, et celles des intérimaires de 16,4 %.
Une évolution des prises de commande indéchiffrable
Côté prises de commande, c’est une croissance historique, mais "indéchiffrable", selon la FNTP. En effet, avec l’attribution des contrats de construction des réacteurs nucléaires de Penly pour une valeur totale de 4 Mds €, les marchés conclus connaissent une croissance cumulée depuis janvier de +27,2 % en comparaison avec la même période de 2022. A cela s’ajoute l’attribution des grand projets comme le métro de Toulouse et la ligne 15 du Grand Paris Express durant l’année. Un ensemble de gros contrats qui rendent complexe l’analyse des véritables tendances des marchés conclus.
Ces contrats porteront nécessairement l’activité des travaux publics en 2024, et pourtant, la FNTP s’attend à une stabilisation de la production. La fédération craint que les situations financières tendues de certains acteurs ainsi que la récession à venir dans le secteur du bâtiment finissent par affecter le marché.