Fin mai, l'Etat, la région Nouvelle-Aquitaine et le département de la Creuse ont signé le second Plan particulier pour la Creuse 2024-2026. Quelque 43 M€ sont mobilisés, avec, parmi les axes prioritaires, l'objectif de « bâtir un modèle de transition écologique pour l'hyper-ruralité avec un accent sur l'eau et l'habitat ». Pour Valérie Simonet, la présidente du département, « le premier plan [80 M€, dont 20 M€ de France Relance, entre 2019 et 2022, NDLR] était une réparation à l'issue de la liquidation judiciaire en 2017 de GM&S à La Souterraine, alors que le second relève de la prospective, d'un échange avec le territoire ».
Pour accroître son attractivité, le département a choisi d'agir sur son habitat, qui enregistre le taux de vacance le plus élevé de France (15,9 %). « En raison du coût des travaux et des faibles prix de vente ou montants de loyers, les opérations ne sont pas rentables », précise la présidente. Aussi, 3,3 M€ ont été fléchés sur la rénovation du bâti communal, et depuis 2024, la collectivité expérimente la plateforme des bâtisseurs, un outil destiné à réaliser des diagnostics, menés par un architecte, et à informer sur les montants de travaux afin de faciliter les ventes. Vingt-neuf dossiers sont réalisés et 15 sont en cours.
« Tradition des maçons de la Creuse »
C'est aussi l'occasion de travailler sur la filière du bâtiment, en relançant « la tradition des maçons de la Creuse », précise Valérie Simonet, grâce au campus régional du patrimoine bâti, de la restauration à l'écoconstruction, constitué autour du lycée des métiers du bâtiment de Felletin. Une démarche de labellisation de rénovation « à la creusoise » est en discussion avec la FFB et la Capeb.