La France est l’un des plus grands marchés en volume de crédits immobiliers. Avec 928 milliards d’euros d’encours* en 2016, l’Hexagone se classe 3e au niveau européen en terme de volume d’emprunt cumulé, derrière le Royaume-Uni (1352 Mds €) et l’Allemagne (1126 Mds €), selon le Crédit Foncier, qui a présenté mardi 16 mai une étude sur le marché européen du crédit immobilier en 2016. L’encours français a progressé de 4,7% sur un an, contre 3,1% pour le reste des pays européens. Le Crédit Foncier identifie deux facteurs à l’origine de cette hausse : la baisse des taux de crédit et la légère progression des prix de l’immobilier.
Encours par habitant de 13 905 euros
L’an passé, l’encours français par habitant s’est élevé à 13905 euros, soit un montant légèrement au-dessus de la moyenne européenne (12059 €). La France se classe 8e, juste avant l’Allemagne (13701 €), mais creuse l’écart avec les deux premiers pays du classement, le Danemark (50 598 €) et le Luxembourg (49 118 €).
Même constat pour le niveau d’encours par ménage propriétaire. La France se positionne à la 9e place à 49 870 €, là encore, derrière le Danemark (192 461€) et le Luxembourg (164 884€), toujours en haut du podium. Si les pays d’Europe du Nord trustent les premières places, c’est parce que la culture du crédit y est prégnante. Mais aussi, parce que « le marché immobilier est bien plus dynamique que pour les autres pays européens. De plus, il existe des produits de financement différents, dont la durée est en moyenne de 24 ans, contre 18 ans en France », souligne Nicolas Pécourt, du Crédit Foncier.
Selon l’étude de l’organisme bancaire, l’endettement des ménages reste fortement lié à l’immobilier. Dans l’Hexagone, le crédit immobilier représente 86% de la dette des Français. Une dynamique différente des pays de l’Europe de l’Est, où le crédit immobilier se situe entre 51% et 55% de l’endettement global des ménages. « Pour la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie, le remboursement concerne autant le crédit immobilier que le crédit à la consommation », observe Nicolas Pécourt.