Le maire d'un village balnéaire de Marjorque, île de l'archipel touristique des Baléares (Espagne) et un haut responsable de l'île ont été interpellés lundi pour leur implication dans une affaire de corruption immobilière, ont annoncé les autorités régionales.
Eugenio Hidalgo, maire du village d'Andratx a été arrêté lundi sur ordre du responsable de la Brigade anticorruption, accusé notamment de prévarication et de blanchiment de capitaux.
Outre cet élu local, le directeur général de l'ordonnancement du territoire des Baléares, Jaume Massot, a également été arrêté et démis de ses fonctions.
M. Hidalgo, militant du Parti populaire (PP - droite, opposition) a démissionné de son poste de maire, et sa filiation au PP a été suspendue, a aussitôt annoncé à la presse le président de la région des Baléares, Jaume Matas.
A six mois des élections municipales et régionales en Espagne, des affaires immobilières éclaboussant des élus locaux de tous bords.
Le Parti socialiste espagnol (PSOE) au pouvoir a proposé le mois dernier un plan visant notamment à "lutter contre les requalifications sauvages de terrains" en zones constructibles et à protéger l'environnement.
Le PSOE s'est également engagé à relever de leurs fonctions ou d'exclure du parti les élus socialistes compromis dans des affaires de corruption urbanistique, et a invité la droite à l'imiter.
Des années de boom immobilier ont fait la fortune aussi rapide que douteuse d'élus municipaux ou régionaux ayant la haute main sur les plans d'urbanisme.
Dans le sud de l'Andalousie, un autre méga scandale de corruption dans l'immobilier qui éclabousse l'équipe municipale de Marbella depuis fin 2005 a déjà conduit en prison près de 70 personnes.
Face à l'ampleur du scandale, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero avait décidé de dissoudre en avril le conseil municipal de Marbella, une mesure inédite depuis que l'Espagne a un régime démocratique.