La morosité s’installe dans l’activité des travaux publics au deuxième trimestre 2024. Comme le montre le bulletin conjoncturel de la FNTP de juin 2024, l’activité régresse de 2,4% ce mois-ci par rapport à juin 2023, tandis que la deuxième trimestre accuse une baisse de 1,3% par rapport à la même période de l’année précédente. La FNTP pointe comme principale cause les contraintes climatiques subies par les entreprises, notamment en mai. Malgré tout, sur le premier semestre, l’activité reste en croissance avec +1,1%.
Les grands chantiers en renfort
Si les bonnes performances ne sont pas au rendez-vous, les entreprises ont néanmoins de la visibilité, puisque les marchés conclus sont en augmentation de 10,1% au 1er semestre par rapport à celui de 2023. Une dynamique similaire à celle du mois de juin 2024 par rapport à la même période en 2023, avec +10,5% de prises de commandes. La FNTP explique ces très bons chiffres par le lancement de nombreux grands projets depuis février dernier.
Baisse des effectifs
Côté effectifs et heures intérimaires, la tendance baissière du début d’année se confirme. Ainsi, alors que les indicateurs restaient stables en 2023, ils reculent au 1er semestre de 3,7% pour les ouvriers permanents et de 1,5 % pour les effectifs ouvriers. Les heures intérimaires accusent une baisse encore plus forte (-13%). La FNTP énumère les causes : intempéries, difficultés de recrutement, ralentissement de la croissance ou encore la nature des travaux réalisés.
Même si l’activité reste globalement bonne et que les prises de commandes offrent de la visibilité aux entreprises au 2ème trimestre, la FNTP met en garde sur un 3ème trimestre plus perturbé, notamment en raison des JO et du climat politique instable.