Motif de satisfaction : l’artisanat enregistre son 13e trimestre consécutif de hausse d’activité. Au premier trimestre 2019, la croissance des petites entreprises du bâtiment a été de 2 %. Une hausse plus forte en construction neuve (+ 3 %), l’entretien-amélioration et l’amélioration de la performance énergétique des logements (Apel) se situant à + 1,5 %.
Dégradation
Si le niveau global reste positif, la situation est toutefois en situation de lente dégradation. Les besoins de trésorerie restent élevés, à 20 000 euros en moyenne. Les prix stagnent tandis que les coûts continuent de grimper, entamant les marges déjà faibles des entreprises artisanales. Les carnets de commandes sont en repli, à 75 jours, soit 9 de moins qu’un an auparavant. Et la situation reste assez inégale sur le territoire, avec une façade atlantique globalement plus dynamique que le reste du territoire, région Sud mise à part. La baisse marquée des permis de construire laisse entrevoir une deuxième partie d’année plus difficile. La Capeb prévoit ainsi une croissance globale de l’artisanat du bâtiment de seulement 0,5 %.
Entreprises et emplois
Côté entreprises, la démographie est plutôt dynamique, avec des créations brutes (y compris micro-entreprises) en hausse de 6,3 % au 4e trimestre 2018. Les défaillances ont augmenté sur la même période de 0,7 %.
Pour ce qui concerne les embauches, le nombre des entreprises ayant cherché à embaucher a chuté à 11 % au 4e trimestre 2018, contre 18 % un an auparavant. Mais les difficultés à recruter restent réelles, touchant une entreprise cherchant à recruter sur cinq. « L’emploi et le chômage n’ont pas été abordés pendant le Grand Débat, alors qu’il s’agit en France d’un problème très important. Même tombé à 8,8 %, le taux de chômage dans notre pays reste élevé. Il y a des mesures à prendre pour le retour à l’emploi et pour l’accompagnement des jeunes vers nos métiers, » a détaillé Patrick Liébus, président de la Capeb. Parmi les métiers les plus en tension, la charpente et la couverture tiennent le haut du pavé. Une situation qui interpelle, deux jours après l’incendie qui a détruit les toits de Notre-Dame-de-Paris.