Le contexte
« La commande était a priori simple, explique Olivier Ruch, gérant de la société plâtrerie Lucky : réalisation des cloisons et des doublages avec un complément d’isolation par l’intérieur en soupente et, à la clé, un objectif BBC, ce qui impliquait la mise en place d’une membrane d’étanchéité à l’air sur toute la surface des combles. » Le maître d’œuvre Philippe Uriot avait, lui, une exigence supplémentaire : « À l’intérieur, contrairement à l’extérieur où le couvreur a mis en place des panneaux de mousse PU, j’ai demandé à l’entreprise d’utiliser des matériaux biosourcés pour éviter les COV et améliorer la qualité de l’air. » Le choix s’est porté sur des panneaux de ouate de cellulose pour la soupente et les parois, ainsi qu’un épandage au sol de ouate de cellulose également. Pour le reste, c’est classique - ossature en métal, plaque de plâtre et joint.
La mise en œuvre
Ici, simplicité de la commande ne rime pas avec facilité de mise en œuvre, notamment en raison de la configuration des lieux comme les nombreuses traversées de parois par les bois de charpente ou les nombreuses découpes à réaliser en soupente : « Pour nous, ce chantier s’est avéré très technique, en particulier pour la mise en place de la membrane qui doit absolument être appliquée en continu pour garantir une bonne étanchéité à l’air. Quand nous avons commencé, j’ai fait venir le fabricant pour qu’il dispense une petite formation sur place et qu’il s’assure que nous avions le matériel adéquat pour l’installer. » La mise en œuvre des panneaux isolants entre les chevrons est plus simple mais, comme pour la membrane, les découpes sont nombreuses. Idem pour les plaques, avec une particularité : « Pour des raisons pratiques, nous avons utilisé des plaques de 600 mm de largeur et de 25 mm d’épaisseur. Cela nous a permis de rigidifier les cloisons avec une seule plaque. »
l’organisation
L’approvisionnement a été problématique : « Le stockage n’était pas aisé et nous manquions de place, explique Olivier Ruch. Nous avons donc privilégié les plaques de 600 mm de largeur, plus faciles à manipuler. Ce qui veut dire aussi plus de temps, car davantage de joints. » De son côté, Philippe Uriot peste contre le négoce : « Il y a un vrai problème de disponibilité des produits biosourcés, comme les panneaux de ouate de cellulose. Les négoces n’ont pas de stock et il faut attendre dix jours avant d’être livré, ce qui évidemment perturbe les délais de chantier. »





