« L’utilisation des origamis dans la construction des bâtiments (…) est très ancienne. » Arthur Labée est chercheur au laboratoire Navier, lié à l’École des ponts Paristech. Il travaille sur la modélisation des structures, les changements d’échelle et les sciences de l’origami.
Un art ancestral
L’origami, art japonais ancestral, vise à créer des formes variées en pliant une feuille de papier, sans la déchirer ou la couper. Mais depuis plusieurs décennies, cet art s’inscrit dans un volet scientifique. Plusieurs conférences internationales réunissent des chercheurs du monde entier et de multiples disciplines (mathématiques, mécaniques…).
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En effet, l’origami est étroitement lié à l’architecture moderne. De nombreux designer se sont inspirés de ces formes géométriques épurés à l’esthétisme singulier, de plus en plus présentes dans le paysage urbain.
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Le pliage dans le cursus de formation
Le chercheur anime un atelier de construction d’abri en origami auprès de futurs ingénieurs de première année de l’École des ponts Paristech. Il propose ainsi des enseignements qui s’inscrivent désormais dans un double cursus d’architecte et d’ingénieur, afin de relier les deux métiers.
En général, l’origami « n’est pas une structure au sens de l’ingénieur : un objet qui peut supporter des charges, qui ne va pas se déformer tout seul », explique Arthur Labée, pour qui l’enjeu des cours est de « comprendre le fonctionnement mécanique » des pliages. L’idée centrale est d’améliorer la résistance d’une structure en changeant sa forme et non en lui ajoutant des matériaux plus solides.
D'ailleurs, avant de s'orienter vers la recherche, l’enseignant a envisagé de créer une entreprise à partir de brevet de panneau de construction à la résistance accrue par un remplissage en origami.
