Jeudi 12 mai, le ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres a présenté à Lens les six cabinets d'architectes en lice pour la construction de l'antenne locale du musée du Louvre.
Après une sélection entre 120 candidats, ont été retenus la britannique d'origine irakienne Zaha Hadid (Priztker Prize 2004), les japonais de SANAA (Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa), le new yorkais Steven Holl, les parisiens Lacaton et Vassal, le varois Rudy Riciotti, et un architecte de la région, le lillois Jérôme de Alzua, lauréat 2003-2004 des Nouveaux Albums des jeunes architectes.
"Votre mission est l'une des plus passionnantes du XXIe siècle (...) Vous allez bâtir ici un nouveau musée, ouvert sur la ville et la vie des Lensois", a lancé aux architectes le ministre, lors de la présentation au stade Félix-Bollaert.
Le site du futur Musée est en effet situé en centre ville sur un ancien carreau de mine. D’une superficie d’une vingtaine d’hectares dont la partie ouest est arborée, le Louvre Lens se situera sur une butte rendue à la nature et surplombera les cités alentours de cinq mètres.
"C'est un site magnifique, en plein ciel", a commenté sur place l'un des candidats, Jean-Philippe Vassal, cité par l'AFP. Après raccourcissement des arbres qui le bordent, il s'élèvera au dessus de l'habitat traditionnel minier, et répondra par sa hauteur à deux "monuments" de la cité artésienne: le célèbre stade de football, et deux terrils parmi les hauts d'Europe.
Le cahier des charges prévoit 3.000 m2 minimum de "présentations renouvelées" des collections du musée, et de près de 2.000 m2 d'expositions temporaires. L'ensemble du bâtiment devrait faire 22.000 m2, soit l'équivalent de l'aile Richelieu du Louvre à Paris. Le président-directeur du musée du Louvre Henri Loyrette a esquissé lors d'un discours ce qu'il attendait des architectes: "un musée d'art et d'essai", "sans parcours imposé", "un lieu qui insiste sur la transparence et l'ouverture". "A un musée que l'on visite on préférera un musée que l'on fréquente", a-t-il résumé.
Renaud Donnedieu de Vabres a également profité du voyage pour signer un accord confirmant les engagements pris par les différents partenaires, conformément au cahier des charges donné par le ministre de la Culture en avril 2004. Ce protocole précise notamment l’engagement financier des collectivités locales et de l’Europe (voir encadré).
J-P. Defawe