La ministre de l'Economie Christine Lagarde estime cette réforme ne constitue pas un "cadeau" pour les banques et que les inquiétudes pour le logement social ne sont pas "justifiées", dans un entretien mardi au journal Les Echos.
Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais, avait jugé le 5 mai la réforme "totalement illisible" et "dangereuse" pour le financement du logement social, estimant qu'elle constituait un cadeau pour les banques.
Mme Lagarde réfute ces accusations, en expliquant notamment que le versement d'une rémunération de 0,6% pour la collecte ne porte que sur les sommes centralisées à la Caisse des dépôts (70% contre 100% aujourd'hui) et n'est donc pas un "cadeau" fait aux banques. "Il est évident que nous ne paierons pas de commissions aux banques sur les 30% de la collecte qui resteront dans leur bilan", dit-elle.
Interrogé sur les inquiétudes du mouvement HLM, Mme Lagarde estime qu'elles ne sont pas "justifiées". "Le financement du logement social par les fonds d'épargne va devenir plus compétitif grâce aux économies que nous réaliserons en réduisant de près de moitié les commissions payées aux banques pour distribuer le livret A", dit-elle.