Chauffage/ventilation Plafond rayonnant réversible à l’hôpital

Un établissement hospitalier s’équipe de plafonds rayonnants pour offrir un meilleur confort thermique et acoustique à ses patients.

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Alors qu’en Suisse ou en Allemagne les plafonds rayonnants réversibles équipent de nombreux bâtiments tertiaires et hospitaliers, le procédé a encore fait peu d’émules en France. C’est pourquoi, AIA, maître d’œuvre de la nouvelle polyclinique de Blois qui sera opérationnelle à la fin de l’hiver, a décidé de relever le défi dans le milieu de la santé en équipant les 151 chambres de l’établissement.

Jusqu’à présent, la plupart des hôpitaux sont équipés de ventilo-convecteurs et de systèmes de ventilation double flux, équipements jugés « peu producteurs de confort ». « À Blois, explique Philippe Colombié de Céra Ingénierie (groupe AIA), nous voulons que les patients se sentent plus à l’hôtel qu’à l’hôpital : le plafond rayonnant nous permettra d’atteindre cet objectif ».

Température homogène. Des simulations énergétiques poussées ont permis de montrer que le plafond rayonnant associé à une ventilation double flux de 100 m3/heure produira une température homogène moyenne de 26° C quand l’air extérieur atteint 32° C. Ce plafond offre en effet une puissance de rafraîchissement de 50 à 70 watts/m2 soit 450 à 630 watts par chambre alors que la ventilation apporte 270 watts.

« C’est très intéressant au niveau architectural, poursuit Philippe Colombié, car rien n’est apparent. Nous n’avons plus à nous poser la question de la place du convecteur et nous pouvons équiper les chambres de grandes fenêtres (3,9 m2) sans allège ». Inséré dans le plafond, ce procédé suppose cependant une hauteur d’étage d’au moins 3,20 mètres. Jean-Claude Trassard de Maxima, entreprise titulaire du marché, estime qu’il s’agit « d’un système propre, facile à poser après une demi-journée de formation, mais qui nécessite cependant des attaches régulières et rapprochées afin que le plafond ne gondole pas ».

Hygiène et maintenance peu coûteuse. L’avantage principal réside dans la faible maintenance de l’équipement : alors qu’il faut changer les filtres et les ailettes de la batterie ou nettoyer le bac des ventilo-convecteurs, le plafond rayonnant ne nécessite aucune maintenance ou presque. Le seul entretien se résume au nettoyage des vannes de régulation facilement accessibles dans les faux plafonds des couloirs. « Le coût de maintenance est inférieur de 80 % à celui d’un système classique », estime Michel Dubézy, le délégué général de Promodul, le groupement d’entreprises qui promeut cette technique. Associée à un gain énergétique d’environ 10 %, cette économie de maintenance doit permettre d’amortir un investissement beaucoup plus élevé (2 à 3 fois plus qu’un ventilo-convecteur) avec un retour sur investissement d’environ cinq ans.

Le coût d’investissement représente donc le principal handicap du plafond rayonnant réversible. Mais d’autres avantages sont avancés : absence totale de bruit et surtout hygiène totale car ces plafonds diminuent les risques de diffusion d’organismes pathogènes (légionelloses, maladies nosocomiales) favorisés par les mouvements d’air des installations classiques d’air conditionné.

L’exemple de la polyclinique de Blois pourrait servir de vitrine pour ce mode de chauffage et de rafraîchissement, notamment dans les milieux français de la santé.

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