« Nous vous demandons […] de renoncer à ce projet d’arrêté CEE, non motivé, non justifié et contraire aux intérêts d'un mix énergétique renouvelable diversifié » a conclu Eric Vial à l’issue de sa lettre ouverte adresse adressée à Marc Ferracci, ministre de l’Energie, fin juillet. La prise de position du délégué général de Propellet, association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois, fait suite aux ambitions gouvernementales de modification des taux des Certificats d’économie d’énergie (CEE) pour le chauffage au bois. Le projet d’arrêté en consultation publique a pour but de définir « les éléments structurants de la sixième période du dispositif CEE », ce qui inclut de changer la méthode de calcul de la bonification Coup de Pouce pour les fiches CEE bois énergie. Propellet dénonce un projet qui reviendrait à « diviser par 4 ou 5 le niveau de prime pour une chaudière à granulés qui passerait d’environ 4 000 – 5 000 € à seulement 1 000 €, tout en maintenant les aides élevées pour les pompes à chaleur. » Pour l’association, il s’agirait donc davantage d’une manœuvre déguisée pour nuire à la filière bois au profit des pompes à chaleur.
Eric Vial a justifié la ferme opposition de Propellet en insistant sur une possible baisse du pouvoir d’achat des Français en cas de réduction du Coup de Pouce chauffage pour le bois, qui « reviendrait à augmenter le coût d’installation des chaudières biomasses ». Le délégué général a également relevé l’absence d’enjeux budgétaires dans le contexte présent, les CEE étant financés directement par les fournisseurs d’énergie. En plus des arguments environnementaux (comme le bouclage biomasse ou la qualité de l’air) déviés par Eric Vial à grands coups de chiffres, le responsable a alerté sur l’impact important que pourrait avoir une telle mesure sur le secteur : « baisser les CEE pour les chaudières, c’est purement et simplement tuer le marché et ses acteurs. »