Les Journées professionnelles de la construction (JPC) se tiennent à Nice les 11 et 12 avril. Elles regroupent l’assemblée générale annuelle de la Capeb, un salon, des conférences et des ateliers, et sont l’occasion pour les Unions nationales artisanales (UNA) de faire le point sur l’année écoulée et sur l’avancée des dossiers. Jean-Marc Desmedt, président de l’UNA CMA, a, lors d’un point presse, fait le point sur les grands sujets de l’année.
Conjoncture, France Bois 2024, CITE
Après l’amélioration de la conjoncture début 2018, la baisse est revenue depuis la fin de l’année. « On n’a pas encore tous les chiffres, mais on a la tendance, note Jean-Marc Desmedt. De juillet 2018 à janvier 2019, le carnet de commande est passé de 94 à 76 jours, soit une perte de 18 jours en six mois, ce n’est pas de bon augure. Et les industriels confirment qu’ils ont un recul au niveau de la fabrication. »
Un point positif à venir pour l’UNA, le projet France Bois 2024* qui peut être porteur pour tout le secteur et notamment pour les petites entreprises du bois. « Quelque 300 000 m² vont devoir être construits en un an et demi. C’est une opportunité pour la filière, car quand les majors sont sur ce type de chantier, ils ne sont pas ailleurs, et cela laisse la place aux autres entreprises, précise Jean-Marc Desmedt. Il faut voir les Jeux comme un booster de filière. Mais il faut s’organiser, aider les petites entreprises à investir, à s’équiper en machines. »
Concernant le Cite, « les indécisions politiques nous ont usés, ajoute le président. Des entreprises de menuiseries ont dû licencier du personnel car les clients ne venaient plus à cause de ce manque de visibilité. Aujourd’hui le Cite à 15%, plafonné à 100 € la fenêtre, ce n’est pas grand-chose mais cela peut décider un particulier à faire ses travaux. »
Pour faire face aujourd’hui à toutes les problématiques, le président de l’UNA CMA préconise la mutualisation et la mécanisation. « Les solutions pour les petites entreprises sont de rentrer en coopérative de construction ou de monter un GIE avec des collègues afin de traiter l’ensemble du bâtiment. La mutualisation est aujourd’hui la solution la plus favorable, notamment pour s’équiper et supporter les charges de l’équipement.»
BoisREF, un nouvel outil pour la filière
La Capeb et l’UNA CMA ont piloté l’élaboration d’un outil dans le cadre du Plan Bois Construction 3**. L’objectif ? Aider les professionnels à s’approprier les acquis techniques de la filière bois, en rassemblant l’ensemble des textes référentiels sur un outil panoramique.
Dénommé BoisREF, ce nouvel outil numérique vient d’être publié sur le site catalogue-construction-bois.fr du FCBA. Tel un annuaire géant, il référence tous les textes relatifs à la construction bois (référentiels principaux, réglementaires, normatifs, rapports d’essais, certifications…) pour chaque famille d’ouvrage (mur, plancher, charpente, parement, menuiserie), avec des liens renvoyant vers les textes ou sites correspondants.
Nouveaux textes réglementaires
La normalisation représente toujours un volume de travail important pour l’UNA CMA. Pour les travaux de charpente et ossature, les documents normatifs du NF DTU 31.2 Bâtiments à ossature bois sont finalisés, mais actuellement suivis par la rédaction de guides d’accompagnement. En cours de rédaction également, la nouvelle norme NF DTU 31.4 Façades rideaux en bois.
Concernant la menuiserie, les NF DTU 36.5 Fenêtres et portes extérieures et NF DTU 51.2 Parquet collé sont en cours de révision. Et pour les travaux transversaux, la nouvelle norme expérimentale OCIL (Ouvrages complémentaires d’interfaces localisés), qui concerne tous les corps de métiers, devrait également voir le jour.
Évolutions des formations
Depuis fin 2018, l’UNA CMA travaille sur la mise à jour des quatre CAP qui la concerne : CAP Charpentier, CAP Constructeur bois, CAP Menuisier fabricant et CAP Menuisier installateur. Porté par la Capeb, ce vaste projet de rénovation des CAP de tous les métiers du BTP est en cours dans chaque UNA. L’ensemble des référentiels nécessite en effet une mise en cohérence et une actualisation, tenant compte des dernières techniques et nouveaux matériaux. Par ailleurs, les compétences en matière de numérique, développement durable, santé et sécurité doivent être renforcées.
