Le contexte
Le projet d’appartement se trouve dans un ancien grenier qui n’a jamais été aménagé ni isolé. La construction est ancienne, avec une charpente traditionnelle à chevrons portants et une couverture typique de la région. Les concepteurs ont prévu un aménagement sur deux étages avec, au niveau supérieur, une terrasse : « Pour répondre aux choix de l’architecte, il fallait faire de la place - couper les chevrons - et renforcer l’ensemble de la charpente », explique Bruno Bergmann, en charge des travaux. Autre choix technique imposé par la maîtrise d’œuvre, l’isolation de la toiture par l’extérieur : « C’est quelque chose que nous faisons depuis longtemps en Alsace. » Pour la couverture, ce sont les Bâtiments de France qui donnent le LA : « Nous sommes dans un secteur classé, ce qui impose la mise en place de tuiles plates queue de castor. »
La mise en œuvre
Dégager l’espace impose de couper les chevrons en partie basse pour remonter les murs de la maison de manière à créer les deux étages. Cette opération est réalisée après le confortement de la charpente : « Nous avons renforcé les sablières, mis en place des moises et un poteau central. Nous avons aussi construit, au centre de l’appartement, un mur à ossature bois qui remonte sur les deux étages jusqu’à la panne faîtière. » Ce mur a donc deux fonctions : reprises d’une partie des charges de la charpente et paroi séparative du couloir central de l’appartement. De chaque côté, les murs, en ossature bois également, sont rehaussés. Les chevrons partant du faîte sont mis en place et consolidés par un voligeage en planches brutes, « ce qui permet de solidifier l’ensemble. » Voligeage qui est le support du complexe d’isolation par l’extérieur, lequel est composé de deux couches croisées de panneaux de mousse polyuréthane. Le tout est protégé par un pare-pluie : « Il nous évite aussi de bâcher en cours de travaux. »
l’organisation
Ici, l’entrepreneur a mobilisé trois personnes sur une période de six mois, « avec des interruptions. » Tous les éléments de la charpente, notamment les murs à ossature bois, ont été réalisés sur chantier dans la mesure où les accès ne permettaient pas de préfabriquer en atelier, puis de transporter sur place : « Pour alimenter le chantier, nous avons utilisé une grue auxiliaire sur camion et le monte-charge installé dans la cour. »







