« Nous avons bien sûr une fibre écologique. La plupart de nos chantiers concernent la rénovation de patrimoine nécessitant l’utilisation de produits naturels conformément aux anciennes techniques de mise en œuvre. Par exemple, nous venons de remettre en couleurs les portes de la cathédrale du Mans à partir de peinture à la farine.
Je dispense aussi des formations au Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) pour apprendre à fabriquer et appliquer la peinture naturelle. Bien sûr l’envie écologique des clients ne se traduit pas toujours sur les chantiers. Ils doivent arbitrer avec leur budget, et nous leur en expliquons les contraintes. Si l’idée d’une peinture à la farine les séduit, ils doivent être conscients qu’elle n’aura pas la même durabilité qu’une peinture industrielle. C’est notre devoir de conseil. Néanmoins, notre ligne de conduite est de prescrire des solutions naturelles, ou biosourcées, et les plus neutres en émissions de COV, pour nos salariés qui les utilisent tous les jours, nos clients et pour l’environnement.
En outre, j’adhère à une coopérative artisanale baptisée Cap Eco Logis. RGE et conçue dans un but collaboratif, les 19 adhérents qui la composent peuvent ainsi mettre leur projet en commun. Bien sûr, cette coopérative a une sensibilité écologique. Mais elle a aussi formalisé une habitude que nous avions de travailler ensemble. Nous pouvons ainsi répondre à la création d’extension ou de maison ossature bois en proposant un interlocuteur unique à nos clients. Un seul devis est réalisé au nom de la coopérative, avec un artisan pilote de l’opération. On gagne un temps fou, car tous nos ouvriers et nos chefs d’équipe se connaissent. Cette coopérative nous sert à tous de rapporteur d’affaires avec un volume en 2018 de 2 millions d’euros en chantiers réalisés en plus de notre activité quotidienne.»