Les acquéreurs de logements anciens ont toujours soif de travaux, selon Century 21

Le réseau d’agences immobilières Century 21 constate toutefois que la chasse aux passoires énergétiques décourage les investisseurs d'acheter des logements à rénover pour les louer.

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Artisan logement peinture
Le contexte inflationniste ne dissuade pas les acquéreurs de logements anciens à engager des travaux d’agrandissement ou de rénovation, selon Charles Marinakis, président de Century 21.

Malgré l’inflation annuelle de 5,2%, l’effet ciseau entre hausse des taux et taux d’usure, l’indisponibilité de certains matériaux… Les acquéreurs de logements anciens « sont prêts à faire beaucoup de concessions » pour lancer des travaux d’agrandissement ou de rénovation, observe Charles Marinakis, le président de Century 21, en conférence de presse le 27 juin. A une condition : qu’il s’agisse de leur résidence principale, « un lieu de vie avec beaucoup d’affectif », souligne l’ancien bras droit et successeur de Laurent Vimont, décédé brutalement en mars dernier.

Et les investisseurs ? « Les décisions politiques » prises ou à venir concernant « le gel des loyers », la chasse aux passoires énergétiques, « les contraintes de la loi Climat » ou encore « le plan pluriannuel des copropriétés tirent la rentabilité vers le bas des investisseurs », assure-t-il. A Paris : les investisseurs ne représentent plus que 26% des acquéreurs d’appartements, niveau le plus bas depuis 2018, selon le réseau immobilier.

Si les potentiels acheteurs ne se détournent pas en masse selon lui des biens F et G menacés par une interdiction de mise en location, la mise en place de « l’audit énergétique obligatoire à partir du 1er septembre prochain » est une bonne chose. « Encore faut-il que les diagnostiqueurs réalisent cet audit dans des temps raisonnables et que le prix ne soit pas dissuasif », insiste-t-il. Sur leur réactivité, Charles Marinakis relève « une vitesse d’exécution incroyable sous 24 à 48 heures ». Concernant le coût d’audit énergétique, qu’il estime à plus de 800€, le dirigeant pense que celui-ci « va peser sur les vendeurs ».

Les prix de l'ancien progressent plus vite que ceux du neuf

 

Les prix de l’immobilier ancien grimpent plus vite que l’inflation annuelle de 5,2%, qui excite pourtant les mondes économique, financier, médiatique, politique… C’est en tout cas ce qui ressort du bilan de Century 21 au premier semestre 2022, avec deux prix moyens jamais atteints à l’échelle nationale : 2552€/m² pour les maisons (+10,7% sur douze mois), 4061€ pour les appartements (+7%).

Au premier trimestre 2022, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) estimait le prix moyen d’un appartement neuf hors parking à 4 821 €/m² (+5,4% sur douze mois). Fin 2021, le prix moyen d’une maison en secteur diffus hors foncier ressortait à 184 000€ (+5%), selon Pôle Habitat FFB.

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