La fédération des promoteurs immobiliers (FPI) du Centre-Val de Loire tire un bilan contrasté de l'année 2018, avec des chiffres du logement neuf globalement stables - 2 408 ventes, soit 3 % de hausse -, mais des disparités fortes marquées par un décrochage d'Orléans. A l'échelle de la métropole, les ventes (775 logements) y sont en recul de 16 %, après trois années de croissance. Mais ce repli affecte surtout la ville centre (- 41 %), tandis que les ventes restent stables en périphérie (+ 1 %). Cette situation s'explique par la lenteur de la délivrance des permis, la complexité des procédures et la volonté des élus de « construire plus bas et de dédensifier », explique Yvain Le Roy Liberge, patron de Sully Promotion et président de la FPI régionale. Inquiets pour l'avenir, les promoteurs ont adressé un courrier aux élus orléanais pour les alerter. A Tours, la progression est de 4 %, avec 1 400 ventes, mais on observe néanmoins une baisse de l'attractivité auprès des investisseurs (- 10 %).
Importance de l'offre foncière.A contrario, le marché chartrain affiche une belle santé et une progression record de 93 % avec 454 ventes. « Cela tient notamment à l'importance de l'offre foncière, à l'élargissement de la zone B1 et à la pénurie sur Orléans », précise Olivier Henry, président de l'observatoire du logement neuf. Conséquence, les investisseurs affluent en masse (+ 127 %). Et ce dynamisme, qui se reflète également dans les mises en vente, en hausse de 115 %, sauve à lui seul le bilan régional 2018.
