La ville vient de voter son nouveau PLU, qui doit permettre de gagner de nouveaux habitants tandis que le plan de renouvellement urbain, l’un des plus importants en France, est aujourd’hui bien engagé. Maire de la ville et président de la communauté d’agglomération Bourges Plus, Serge Lepeltier explique ses choix.
Pourquoi ce PLU est-il considéré comme stratégique pour Bourges ?
Parce que l’ancien POS bloquait notre développement en empêchant toute construction. Entre deux recensements, nous avons ainsi perdu près de 3 000 habitants, pour repasser sous la barre des 70 000 habitants. Il fallait donc se doter d’outils permettant une reconquête de la ville. Ce PLU va doubler les espaces constructibles, qui passent de 190 à 430 ha, tandis que les zones réservées aux activités vont passer de 180 à 308 ha. Nous allons ainsi retrouver notre attractivité.
Cela passe aussi par le développement du centre-ville ?
C’est vrai, nous n’avions plus d’espaces suffisants pour accueillir des commerces attractifs. De nombreuses enseignes ont ainsi migré vers les zones de périphérie. C’est pourquoi nous lançons notre projet sur le quartier Avaricum, où 15 000 m2 de surfaces commerciales vont être construites à l’horizon 2010, à la place de logements vétustes. Ce sera un projet phare pour la ville. Le promoteur sera retenu à l’automne.
Pourquoi le premier projet de ce quartier a-t-il capoté ?
Parce qu’il ne proposait pas assez de surfaces commerciales et qu’il imposait des contraintes fortes aux promoteurs avec un parking souterrain de 1 000 places et de nombreux logements sociaux, ce qui rendait impossible l’équilibre financier de l’opération. Nous avons allégé très sensiblement notre cahier des charges avec pour seul cadre le besoin de 15 000 m2 de commerce ou d’activités, de 1 000 places de stationnement, et d’un minimum de 30 logements sociaux. C’est un projet plus ambitieux et plus attractif pour les investisseurs.
En quoi consiste le quartier qui sera aménagé à Lahitolle ?
Il s’agit d’un ancien site militaire où l’agglomération Bourges Plus va aménager une vallée des savoirs avec des équipements universitaires et de formation. Il reste 14 hectares à urbaniser, ce qui permettra également d’y installer une bonne centaine de logements d’ici à 2014. Comme Avaricum, ce quartier permettra d’étendre le centre-ville, d’attirer des jeunes et des activités.
Pourquoi investir autant dans votre programme de renouvellement urbain ?
Avec plus de 300 millions d’euros, dont 111 apportés par l’Anru, le PRU de Bourges est un des plus importants de France avec 2 214 logements à démolir, dont 2 027 dans les quartiers Nord, 1 559 à reconstruire, plus de 3 000 à réhabiliter. Une ville ne peut pas bien vivre si certains de ses quartiers ne vivent pas bien. C’est pourquoi nous investissons autant dans ce programme qui est aujourd’hui bien lancé.
Quels seront les derniers projets de cette fin de mandat ?
Nous avons beaucoup investi dans des équipements comme la patinoire ou l’école de musique et de danse. Il reste évidemment de nombreux projets à lancer comme celui d’un centre aquatique de loisirs ou d’un grand stade de basket de 5 000 places pour abriter notre équipe féminine championne de France. Mais ce sera pour l’après 2008 si je me représente…
