Lundi 4 mars, une partie d’une travée du futur viaduc de la ligne C construit par le groupement Horizon sur le secteur de Labège, à proximité du centre commercial s’est effondrée lors de son installation.
Une partie de l'ouvrage en chantier a cédé, emporté par la rupture d'un élément de soutènement. Quatre personnes se trouvaient alors sur le viaduc et ont dû sauter d'une hauteur de près de dix mètres. L'une a succombé à ses blessures, deux personnes ont été gravement blessées et la dernière a pu quitter l'hôpital dès lundi soir.
L'état des deux blessés graves était "rassurant" mardi à la mi-journée, a confié sur place lors d'une déclaration à la presse Gilles Dolfi, directeur général Bouygues Travaux Publics Régions France, mandaté pour les travaux. Ce dernier, interrogé sur les potentielles raisons du sinistre, a renvoyé vers les futures conclusions des enquêtes judiciaire et interne en cours. "Notre priorité, c'est de collaborer avec les autorités pour tirer au clair ce qui a conduit à ce tragique accident", a assuré M. Dolfi.
Enquête pour homicide et blessures involontaires
Le parquet de Toulouse a été saisi de l'enquête sous la qualification "d'homicide et blessures involontaires dans le cadre du travail", a indiqué le procureur Samuel Vuelta-Simon précisant que "l'enquête a pour objet de déterminer les causes de l'accident du travail et l'existence éventuelle de manquements à une obligation de sécurité ou de prudence". Mardi, les auditions de toutes les personnes présentes sur les lieux lors du drame étaient en cours.
Le chantier est toujours suspendu, a constaté l'AFP et il est encore trop tôt pour évaluer le retard éventuel, a précisé Gilles Dolfi. Les débris de l'ouvrage, sécurisés par Bouygues après autorisation des enquêteurs "pour assurer la stabilité" selon lui, se trouvent à une centaine de mètres de l'un des plus importants supermarchés de l'agglomération toulousaine.