En travaux depuis 2004, l'aérogare 1 de l'aéroport Roissy/Charles-de-Gaulle achève sa modernisation complète au terme d'un chantier qui a duré cinq ans. 280 millions d'euros auront été nécessaires pour mettre à nu le bâtiment, changer ses installations techniques et ses revêtements, mettre à jour la sécurité incendie, améliorer le confort des passagers, réorganiser et faciliter les parcours sans que le principe général de circulation des flux ne soit remis en cause. Ainsi, 35 ans après l'achèvement de sa construction (en 1974) et au terme d'un chantier mobile évoluant sur quelque 178.000m2 (126.000 pour le corps central et le reste pour les sept satellites), l'aérogare, conçue par l'architecte Paul Andreu (*) pour accueillir six à neuf millions de passagers par an, pourra désormais en accueillir jusqu'à 12 millions (il en recevait jusqu'à sept millions pendant les travaux en site occupé).
Clarté et lumière naturelle
L'architecture d'origine n'a pourtant pas eu à souffrir de cette restructuration profonde. Elle conserve : toute sa puissance avec ses structures et façades circulaires massives en béton; toute son originalité avec son corps central compact où se superposent toutes les fonctions de l'aéroport (de bas en haut : tri bagages, trafics départs/arrivées, parking); ses satellites détachés du corps central permettant de disposer deux fois plus d'avions au contact du bâtiment; son puits de lumière central traversé par les tubes transparents qui acheminent les passagers vers les tunnels qui rejoignent les satellites... en passant sous les pistes.
L'architecture rénovée gagne en clarté intérieure grâce à des niveaux sur lesquels sont aménagés des traversées visuelles depuis les façades extérieures jusqu'au à patio, et par un décloisonnement qui favorise l'éclairage naturel. Desservie par un métro connecté au RER et aux autres aérogares (2 et 3), l'aérogare 1 gagne trois millions de passagers par an en capacité d'accueil, que les nouvelles technologies d'enregistrement automatique de vols ont également rendu possible.
Il aura fallut quatre phases de travaux correspondant aux quatre quarts du corps central, jusqu'à 400 ouvriers sur le chantier, une centaine de collaborateurs mobilisés en première phase chez ADP pour mettre au point la prescription des travaux et la démarche avec les entreprises... pour venir à bout de cet ambitieux projet de rénovation. Trois satellites restent cependant à rénover. De même, les travaux de ravalement des façades extérieures et d'aménagement de la voirie sont prévus en 2010-2011.
(*) Paul Andreu, architecte, est également signataire du permis de construire de la réhabilitation.
