Canal Seine-Nord-Europe : lancement de l’enquête publique en vue des très grands travaux en 2025

A partir du lundi 4 mars et jusqu’au 2 avril 2024, les habitants de 76 communes pourront s’exprimer sur les impacts environnementaux du projet du canal Seine-Nord Europe. C’est la dernière étape avant l’arrêté d’autorisation environnementale valant blanc seing pour démarrer les travaux.

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Tracé du canal Seine-Nord Europe
Tracé du canal Seine-Nord Europe

« Il s’agit d’un moment important dans la vie du projet. Car c’est l’aboutissement de quatre années d’études et de quelque 800 moments de dialogue et de concertation », souligne Pierre-Yves Biet, le directeur Partenariats et Territoires à la Société du canal Seine-Nord Europe (SCSNE). Durant un mois, les citoyens disposent de la possibilité de consulter les moindres détails de cet immense projet fluvial dont le chantier se déroule en plusieurs phases.

L’enquête publique concerne ici la fin du tracé du futur canal Seine-Nord Europe, soit 89 kilomètres entre Passel dans l’Oise et Aubencheul-au-Bac dans le Nord, aussi appelé secteurs 2, 3 et 4 en référence aux différentes parties de travaux à mener.

Pour mémoire, le chantier est déjà engagé pour les 18 kilomètres du secteur 1, de Compiègne à Passel dans l’Oise.

Vulgariser 15 000 pages pour le grand public

A la manœuvre, Jean-Marie Allonneau, président de la commission d’enquête, assisté de six commissaires enquêteurs, est chargé de recueillir les avis de tous les habitants directement concernés et des personnes intéressées sur l’intégration du Canal dans son environnement.

Pour cela, 35 permanences physiques sont prévues et des registres d’enquête papier sont à disposition dans chacune des mairies des communes concernées. Il est également possible de s’exprimer sur le registre dématérialisé ou par envoi postal, sur la question de l’eau, du défrichement, des incidences sur les sites Natura 2000, la biodiversité, la sécurité des ouvrages et les paysages.

Jean-Marie Allonneau, président de la commission d’enquête, David Bécard, directeur Environnement, et Pierre-Yves Biet, directeur Partenariats et Territoires à la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE)
Jean-Marie Allonneau, président de la commission d’enquête, David Bécard, directeur Environnement, et Pierre-Yves Biet, directeur Partenariats et Territoires à la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE) Jean-Marie Allonneau, président de la commission d’enquête, David Bécard, directeur Environnement, et Pierre-Yves Biet, directeur Partenariats et Territoires à la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE)

Jean-Marie Allonneau, président de la commission d’enquête, David Bécard, directeur Environnement, et Pierre-Yves Biet, directeur Partenariats et Territoires à la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE). © J.D.

« L’enjeu est la mise à disposition de documents synthétiques des 15 000 pages initiales du dossier d’autorisation environnementale », explique David Bécard, directeur Environnement à la Société du Canal Seine-Nord Europe (SCSNE). Ainsi, le dossier se compose d’un guide de lecture, d’une présentation non technique et autres cahiers territoriaux illustrés. Libre à chacun d’approfondir ensuite les questions en piochant dans l’ensemble du dossier. « Attention, nous recueillons les doléances, mais l’enquête n’est pas destinée à recueillir des avis sur l’opportunité du projet qui est déjà déclaré d’utilité publique », rappelle Jean-Marie Allonneau.

Feu vert pour les travaux

A l’issue de cette consultation du public, la commission d’enquête rendra son avis. Un avis consultatif, qui peut-être favorable, voire assortie de réserves et/ou de recommandations, ou défavorable. Charge ensuite au préfet de la Somme, en accord avec les autres préfets des Hauts-de-France, de délivrer l’autorisation environnementale. Véritable permis de construire de l’ouvrage, elle donnera alors le top départ des travaux pour ces derniers secteurs. Espérée au troisième trimestre 2024, elle pourrait lancer officiellement la suite du chantier pour 2025. Suivront alors la libération des emprises, le terrassement, la construction des ouvrages d’art (ponts routiers ou ferroviaires, ponts-canaux), écluses et quais intérieurs avant une année de mise en eau et d’essais. Les premières navigations de péniches sur les 107 kilomètres du tracé total seraient alors prévues à horizon 2030.

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