« Les déclarations du Premier ministre sont, a priori, encourageantes mais encore bien trop générales », a déclaré Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb), en conclusion d’un communiqué revenant sur les différentes propositions de réduction du déficit public exprimées par François Bayrou le 15 juillet dernier. L’organisation patronale « partage le constat dressé par le Premier ministre d’une situation budgétaire préoccupante » et appelle à ce que « les efforts budgétaires nécessaires n’aboutissent ni à une complexification, ni à une fragilisation des TPE », l’état de santé des entreprises artisanales du bâtiment étant au cœur des préoccupations de la Capeb en cette période de crise.
Plus concrètement, la confédération a pris acte des chantiers de l’assurance chômage et du droit du travail, qui constituent de potentiels points de bascule pour un secteur du bâtiment faisant face à des problématiques de recrutement et d’attractivité des métiers. Au même titre, la Capeb va dans le sens du gouvernement concernant la tendance de simplification de la vie des entreprises et demande des mesures concrètes, surtout après la remise d’un Plan de relance pour le secteur du bâtiment à la ministre en charge du Logement début juillet. Du côté de la rénovation énergétique, l’organisation patronale a réaffirmé son adhésion à la « lutte contre les fraudes aux aides publiques » tout en rappelant que celle-ci ne devait pas être « un prétexte pour restreindre les budgets nécessaires alloués à la rénovation énergétique, complexifier les dispositifs ou jeter le discrédit sur les professionnels investis. » Enfin, la Capeb a appelé les pouvoirs publics à faire preuve d’équité dans l’application des mesures proposées, notamment en ne revenant pas sur l’abaissement à 25 000 euros du seuil de franchise en base de TVA pour les entreprises du bâtiment ou en concentrant le soutien à l’embauche d’apprentis sur les TPE.