Avec quelques semaines de retard, les derniers chiffres de l'activité dans le bâtiment en France ont été publiés. A fin février, celle-ci apparaissait contrastée en Bretagne. Alors que le marché du non-résidentiel neuf se montrait dynamique avec une augmentation de 15,3 % des surfaces de locaux mises en chantier de décembre 2019 à février 2020, l'entretien-rénovation affichait une progression beaucoup plus modeste (+ 0,9 % en volume en 2019). En revanche, le marché du logement neuf restait toujours à la peine avec, à fin février, une chute des mises en chantier de 9,1 % sur un an.
Les signaux positifs n'étaient toutefois pas loin avec des autorisations en hausse de 1,5 % sur un an, à l'exception du Finistère (- 11,2 %) et, dans une moindre mesure, du Morbihan (-1,5 %). C'était sans compter sur la crise sanitaire qui a entraîné une baisse brutale.
Aujourd'hui, 90 % des chantiers de bâtiment sont ouverts, dont 62 % avec une activité normale, et la totalité des entreprises de travaux publics et des carrières ont redémarré, indique la Cellule économique régionale de la construction (Cerc) de Bretagne dans sa note « Covid » du 8 juin.
Chute des montants de marchés publics. « Les interrogations restent nombreuses pour les mois à venir, notamment du côté des marchés publics », prévient la Cerc. Selon le baromètre Vecteur Plus (groupe Infopro Digital), en Bretagne, le montant estimé des marchés publics dans le secteur de la construction publié pendant le confinement a chuté de 40 % par rapport à la même période de 2019. Tous les départements sont concernés, mais la tendance est plus saillante dans le Morbihan, le Finistère et les Côtes-d'Armor.