Brest : la métamorphose d'Océanopolis a commencé

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Le site sera réaménagé, avec un nouveau bâtiment regroupant l’accueil et la billetterie.

Chantier exceptionnel en vue ! Edifié sur un polder du port de Brest en 1990 puis rénové et agrandi en 2000, Océanopolis entre dans une nouvelle ère. Dessiné par Jacques Rougerie, le fameux centre national de culture scientifique dédié à l'océan a entamé une mue pour répondre aux besoins des scientifiques et mieux accueillir ses nombreux visiteurs. Gérés par la SEM Brest'Aim, les 9 000 m2 d'espaces publics et leurs aquariums en reçoivent entre 6 500 et 7 000 par an, dont 40 % en juillet et août.

« Le projet de restructuration a émergé dès 2017 après la rénovation du pavillon Bretagne, l'un des trois que compte le centre », rappelle Nathalie Peron-Lecorps, directrice d'Océanopolis. Les standards de visite ayant évolué, ces nouveaux travaux vont permettre de proposer des parcours plus immersifs et sensoriels, de nouveaux services et aussi faciliter l'accès au site. Pas de geste architectural, mais une restructuration-extension technique en profondeur et en cohérence avec la politique éco-responsable de cet équipement. « La rénovation intègre sobriété énergétique et décarbonation avec la végétalisation des toitures, la pose de 1 500 m2 de panneaux photovoltaïques, de la récupération d'eau… », souligne la directrice.

Déjà démarrée, la première phase de travaux se poursuivra jusqu'à l'été. « Un nouveau bâtiment regroupant l'accueil et la billetterie est en cours de construction face au parking, actuellement situé à 800 m de l'entrée, poursuit Nathalie Peron-Lecorps. La boutique sera accessible en dehors de la visite. » Transformé sur le principe de la Cité des enfants à la Villette, à Paris, l'ancien bâtiment de la billetterie sera dédié aux 6-12 ans. Il proposera un parcours expérienciel sur l'océan aux 35 000 scolaires qui visitent chaque année Océanopolis. Enfin, la future passerelle d'accès doit faciliter la circulation entre les pavillons tropical et polaire et l'accueil du site.

Des aquariums à vider. Plus technique encore, la seconde phase de travaux ne démarrera qu'à l'autonome, avec au programme la refonte complète du pavillon polaire en espace austral et la rénovation du pavillon tropical. « Pour ces travaux d'envergure, les aquariums vont devoir être vidés car le mobilier et la scénographie sont renouvelés », précise la directrice d'Océanopolis. Les toits des pavillons devront être ouverts pour le changement des parois des bassins - l'un des temps forts du chantier - et l'installation de l'ascenseur panoramique face à l'aquarium des requins. La rénovation des bassins engage aussi la reprise des charges en sous-œuvre des nouvelles parois hautes de 6 m. Encadrée par Apave, une procédure d'Atex doit valider l'usage inhabituel du métha-crylate pour ces parois et leur étanchéité.

Etant donné la technicité du projet, le maître d'ouvrage - épaulé par BMa, maître d’ouvrage délégué qui pilote l’ensemble du projet - a constitué un marché comprenant un macrolot clos-couvert, rénovation des bassins et de leurs parois, plus 15 sous-lots. « Le macrolot a été attribué à Bouygues à la suite d'un appel d'offres ouvert pour lequel nous avons reçu deux réponses », explique Nathalie Peron-Lecorps. Ce chantier est entièrement réalisé en site occupé pour un coût prévisionnel de travaux de 24 M€ HT. Le montant total de l'opération est estimé à 34 M€ HT.

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