Tout le monde ? ou presque ? en parle ! Dans les faits, les chaudières à granulés peinent à se faire une vraie place sur un marché toujours largement dominé par les modèles à bûches. N’empêche. Réglementations et facilité d’usage semblent offrir un environnement propice aux solutions à granulés. Ce que confirme François Hété (Bosch Thermotechnique) : « Aujourd’hui, le marché français est accaparé essentiellement par des technologies assez anciennes. Par exemple, la chaudière classique à bûches à tirage naturel ? non éligible au crédit d’impôt ? reste majoritaire avec près de 50 % du marché ; bien que, souvent, il n’y ait pas une réelle recherche de performance ».
Vers des modèles à condensation !
La chaudière à granulés connaît donc actuellement un contexte favorable pour prendre des PdM. Pour des motifs d’entretien et d’alimentation entre autres, mais aussi d’ordre géographique, « les chaudières à bûches se vendent surtout là où le bois est disponible ; alors que les granulés [aux conditionnement et stockage plus aisés : ndlr] peuvent être livrés partout », souligne Gilles Walterspieler (Viessmann). Mais le principal atout des chaudières à granulés réside dans l’automatisation de l’alimentation de la chaudière en combustible : grâce à une vis sans fin, le réservoir alimente automatiquement la chambre de combustion. Le mécanisme assure de la sorte une meilleure régulation de la puissance. En zone périurbaine, voire rurale, ces appareils sont très prisés. Eu égard aux performances déjà très élevées, la course au rendement n’a plus d’intérêt. Les industriels cherchent désormais à se distinguer sur le design et l’encombrement. Quelques développements sont encore prévus. À l’instar du basculement progressif d’une technologie de combustion classique vers une solution à condensation.
Au moment d’emboîter le pas à la réglementation afin de se faire une place dans la démarche BBC, les chaudières doivent apprendre à contrôler leur puissance. « Les évolutions sont donc plutôt à attendre en termes d’ergonomie, de pilotage et d’intégration des chaudières bois », constate Gilles Walterspieler. Chez HS France, Olivier Ferrer estime que « l’utilisation d’un ballon tampon d’accumulation est particulièrement intéressante. Ce système permet d’améliorer le fonctionnement, le rendement et la durée de vie de l’installation. Car produire de l’énergie est facile. Mais la restituer est plus compliqué ! »