Bâtiment et Contribution Climat Energie : premières réactions

"Oui", "oui mais", "non", "non sauf si"... les prises de positions politiques se multiplient au sujet de la Contribution Climat Energie dite "taxe carbone". Mais "quid" du secteur du bâtiment ? Premiers à réagir, les chauffagistes de Energies et Avenir (professionnels du chauffage à eau chaude) qui s'inquiètent de l'exclusion de l'électricité de la future taxe carbone.

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Taxe carbone

Pour l'association Energies et Avenir, qui regroupe les organisations professionnelles de l'ensemble des métiers de la filière du chauffage et de la production d'eau chaude pour les bâtiments (logements individuels ou collectifs, secteur tertiaire), la Contribution Climat Energie va dans le sens du Grenelle de l'Environnement. Certes. Mais les dernières décisions qui font état de l'exclusion de l'électricité des énergies visées par la "taxe carbone" inquiètent. "Cette exclusion donnerait aux consommateurs un « signal » contraire au souci d'équité entre les différentes filières de production d'énergie pour le chauffage et d'équilibre du bouquet énergétique français préconisé par le Grenelle", explique l'association dans un communiqué.

Un repli dommageable vers l'électricité

Expliquant qu'en dehors des énergies renouvelables (géothermie, solaire,...), l'ensemble des énergies utilisées pour le chauffage et l'eau chaude sont émettrices de CO2, "il est essentiel que chacune d'elles soit assujettie à un traitement équitable et visible pour le consommateur final", conclut Energies et Avenir. "Exclure totalement l'électricité de la taxe carbone reviendrait à accréditer la thèse selon laquelle l'électricité destinée au chauffage ne produit pas (ou très peu) de CO2. Ceci donnerait un mauvais signal en encourageant l'installation et l'usage de plus en plus fréquents de systèmes de chauffage électrique dans les logements neufs ou rénovés, comme on a pu le voir ces dernières années".

L'association craint surtout une aggravation de pics de consommation en période d'hiver "qui obligent à recourir à des moyens de production carbonés, situés soit en France soit chez nos voisins européens, et fortement émetteurs en CO2". Sur ce sujet, Energies et Avenir propose donc de mettre en place un "Observatoire des émissions de CO2 par énergie et par usage" qui permettrait d'asseoir sur des bases impartiales et équitables les mesures législatives et réglementaires visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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