Les matériaux d’origine végétale ou animale utilisés dans la construction de certains bâtiments (bois, chanvre, paille, laine de mouton, plumes) sont qualifiés de « biomatériaux » ou de matériaux « biosourcés ». Ces matériaux présentent des avantages environnementaux évidents : naturels et renouvelables d’une part, ils contribuent d'autre part à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en stockant temporairement du carbone.
Depuis quelques années, le ministère de l’Ecologie soutient les acteurs de cette filière, notamment en participant à l’édition de règles professionnelles d’exécution d’ouvrages, en vue d’une reconnaissance de cette pratique, que ce soit pour le chanvre ou la paille (voir nos articles ci-contre). Avec ce label « Bâtiment biosourcé », l'Etat souhaite mettre en lumière la qualité environnementale de certains projets et de valoriser les démarches volontaires des maîtres d’ouvrage qui intègrent des biomatériaux.
Le décret n° 2012-518 du 19 avril 2012 instaure donc cette appellation pour les « bâtiments nouveaux intégrant un taux minimal de matériaux biosourcés et répondant aux caractéristiques associées à ces matériaux ». Un arrêté ministériel déterminera les conditions d’attribution précises.