Avec une progression en volume de l’ordre de 15 %, le marché du bardage se porte bien, malgré un ralentissement en 2013. Car même si cette solution de décoration de façade évolue plutôt à la faveur de la rénovation que du neuf, les enjeux des réglementations thermiques jusqu’à celle de 2012 sont un moteur. Maîtrisé depuis plus de 30 ans en France, le bardage reste la seule solution à apporter un confort toutes saisons en s’affranchissant des ponts thermiques. Le mur de façade restant inerte, les risques de condensation sont éludés si le principe de la façade ventilée en aménageant une lame d’air est respecté. Ce qui implique une largeur minimale de sa partie courante de 2 cm ainsi que des entrées et sorties de ventilation situées en partie haute et basse d’une section minimale de 50 cm par mètre linéaire de mur. « Le bardage reste simple à poser, mais il n’existe pas de formation initiale. Plusieurs corps d’état réalisent ces travaux sans être identifiés en tant que tel, et en face, le client final a du mal à identifier l’entreprise compétente », regrette Samira Amghar, chef de marché produits façades chez Eternit.
Mais ce n’est pas la performance thermique du bardage qui va faire la différence entre plusieurs parements, car elle est apportée par la solution globale et générée par l’isolation associée. « Alors, face à la variété des finitions possibles, aussi déclinées en vêture, le choix va s’effectuer d’abord selon un parti pris architectural », explique Denis Chevalier, directeur marketing et commercial façade France chez Vetisol. Ainsi, le bois prisé pour ses avantages inhérents tient toujours la dragée haute. Ces inconvénients intrinsèques ont été éludés par les bois composites. Pour sa part, la fibre-ciment nécessite un peu plus de découpes que les solutions bois, tout en offrant la durabilité et pas d’entretien comme le PVC. La terre cuite, très locale, est prisée notamment pour ses innovations des systèmes de pose qui permettent de réaliser des calepinages de tous formats. Tout aussi durables et esthétiques : les bardages en céramique et en pierre. Malgré ces atouts, le bardage souffre d’un frein, son prix. Surtout face à des enduits minces sur isolant low-cost. La tendance s’oriente donc vers des solutions mixtes, enduit mince sur isolant et bardages en soubassement, par exemple… Pour l’instant.





