Entre Nogent-sur-Seine et Troyes (Aube) a démarré en décembre dernier la seconde phase de l'électrification de la ligne ferroviaire 4, qui relie Paris à Mulhouse (Haut-Rhin). Ces travaux comprennent, entre autres, la pose de 2 300 poteaux pour les caténaires, ainsi que la construction d'une sous-station électrique d'alimentation à Saint-Mesmin et de trois postes autotransformateurs. Cette tranche permettra d'équiper 56 km de double voie entre Nogent-sur-Seine et Troyes et 11 km de voies de service à Troyes intra-muros, s'ajoutant aux 72 km réalisés en double voie de 2018 à 2022, entre Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) et Nogent-sur-Seine, et aux 7 km de voie unique sur la ligne P du Transilien, de Longueville à Provins, en Seine-et-Marne.
Trente ouvrages d'art à traiter. Le chantier prévoit aussi et surtout de relever, aménager, démolir et/ou reconstruire 30 ouvra ges d'art dont le gabarit est incompatible avec le passage d'un train électrique. Dans l'agglomération troyenne, les voies seront abaissées sous trois ponts et deux passerelles. Les travaux se dérouleront principalement de nuit. Ils entraîneront l'interruption totale de circulation durant les deux mois d'été en 2025, 2026 et 2027. Consultés par le maître d'ouvrage SNCF Réseau, les usagers ont préféré ce scénario à celui d'une coupure de trois mois par an qui aurait permis une mise en service plus précoce, en décembre 2027 au lieu d'août 2028.
Les tronçons électrifiés lors des phases 1 et 2 concentrent les trois quarts des voyages, et l'extrémité est, entre Belfort et Mulhouse, l'est déjà. La ligne 4 était la dernière d'Ile-de-France à faire circuler en partie des locomotives diesel. Le coût global de l'opération avait été estimé à 320 M€ en 2016, chiffre qui devra vraisemblablement être réévalué.