Alors qu’en France la plupart des chantiers de travaux publics sont arrêtés depuis quatre semaines, au Canada, les activités de construction reprennent peu à peu après la trêve hivernale.
« Ici au Canada, l’épidémie n’est pas encore à un stade aussi avancé qu’en Europe. Les autorités ont fermé certains lieux de rassemblement et promulgué des règles de distanciation, mais les activités de construction restent maintenues. Nos effectifs reprennent progressivement le travail après la trêve hivernale imposée par les températures extrêmes qui règnent en cette saison. Environ la moitié de nos activités a déjà redémarré, le restant doit se faire dans les prochaines semaines », témoigne Olivier de Guinaumont, directeur des filiales internationales pour la branche Infrastructures du groupe Eiffage.
Réunion en extérieur
Pour faire face à l’épidémie de Coronavirus, Eiffage Infrastructure a mis en place des précautions sanitaires pour ses ouvriers sur les chantiers. L’entreprise, qui opère une dizaine de chantiers et gère 250 collaborateurs dans ce pays, a instauré des mesures de distanciation, un système de lavage des mains renforcé, le roulement des équipes pour que ces dernières ne croisent pas, ou encore le marquage individuel des EPI.
Un nettoyage renforcé des tables, poignées dans les lieux communs doit également être assuré. Les réunions sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Si ces dernières doivent avoir lieu, elles se font en extérieur et à distance. En revanche, le port de masques n’est pas systématique, sauf pour les situations où les équipiers doivent travailler à moins d’un mètre les uns des autres.
De nouveaux stocks de masques ont par ailleurs été commandés, ainsi que des dispositifs pour que les personnels puissent se laver les mains.
S'inspirer des autres
« Nous nous sommes inspirés des mesures de protection prises dans les pays déjà fortement touchés établies en Asie, en Italie, mais aussi la France à travers le guide de l’OPPBTP… Toutefois, contrairement à ces pays, nous avons eu plus de temps pour nous préparer et pour renforcer les règles de protection individuelles, dans la mesure où l’épidémie s’était déjà largement répandue à travers le monde », reconnait Olivier de Guinaumont.
Sur le projet « 12 Mile Lake » en Ontario, où un barrage doit être remplacé, les ouvriers partagent régulièrement des photos d’eux sur les réseaux sociaux. Sur un post, les utilisateurs du réseau social peuvent voir des ouvriers sur le chantier en train de se réunir à l’extérieur, en respectant les mesures de distanciation sociale.