Arrêt du chantier du laboratoire de Bure

Le juge des référés du tribunal de Bar-le-Duc a prononcé la semaine dernière l'arrêt du chantier du laboratoire souterrain d'études sur le stockage de déchets nucléaires de Bure pour une durée de cinq mois, a-t-on appris auprès du tribunal et de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Le juge a décidé "l'arrêt immédiat des travaux à titre conservatoire" sur le puit principal et "à titre préventif" sur le puit auxiliaire, un puit d'aération creusé en parallèle. Les travaux ne pourront reprendre qu'après vérification et mise aux normes du site.

Le tribunal des référés de Bar-le-Duc avait été saisi le 13 juin dernier par un inspecteur du travail, auteur d'un rapport qui avait souligné de "graves manquements en matière de sécurité". Le référé visait la société Bouygues, mandataire principal du Groupement Fond Est (GFE), qui réalise les travaux sur le site.

Le 15 mai dernier, un ouvrier qui travaillait à 226 mètres de profondeur dans le puit principal a été écrasé par un tube d'aération d'environ 400 kg. L'accident avait provoqué l'arrêt des travaux sur les deux puits.

En décembre 2001, un ouvrier avait été blessé après une chute de 11 mètres dans le même puit. Selon l'enquête préliminaire, "une double erreur humaine" était à l'origine de cet accident.

Les travaux avaient alors été arrêtés pendant plus d'un mois.

Le laboratoire de recherche souterrain doit être construit à une profondeur de 490 mètres pour étudier à partir de 2004 la possibilité de stocker des déchets nucléaires à grande profondeur, dans une couche argileuse.

Pendant les travaux, le GFE et l'Andra emploient habituellement plus de 200 salariés sur le site expérimental.

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