L'émirat, qui connaît une expansion économique frénétique, a été paralysé jeudi pendant plusieurs heures par une gigantesque coupure électrique, dont les autorités avançaient pour seule explication une "panne technique inattendue".
La panne a commencé vers 09h50 (05h50 GMT). Vers 13h40 (09h40 GMT), le courant avait été rétabli "à 80%", selon l'agence officielle Wam, qui a indiqué vers 15h00 (11h00 GMT), que le courant avait été rétabli presque partout.
Citant un responsable émirati, l'agence a affirmé que "les installations vitales de la ville, comme l'aéroport, les postes de police, les hôpitaux et la défense civile, n'avaient pas été affectées", disposant de générateurs de secours.
Le Direction de l'électricité et de l'eau de Dubaï a ensuite précisé dans un communiqué que "la panne (était) survenue dans la principale centrale de distribution à Jebel Ali", la zone franche industrielle de l'émirat.
"Une haute commission a été mise en place pour étudier les raisons de cette panne inattendue et pour y parer à l'avenir", a ajouté le communiqué.
Pour sa part, un responsable à la Direction de l'aviation civile de Dubaï, cité par Wam, a affirmé que "la trafic aérien à l'aéroport international de Dubaï n'(avait) pas été perturbé par la panne".
Néanmoins, à l'aéroport, les escaliers mécaniques et les tapis roulants se sont retrouvés immobilisés, alors que les couloirs étaient plongés dans une semi-obscurité, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'aéroport représente un énorme projet de développement correspondant aux ambitions démesurées de cette ville en plein essor. L'émirat, qui compte environ 1,2 million d'habitants, table sur plus de 30 millions de passagers en 2010 et plus de 60 millions en 2020.
La circulation routière a été également perturbée avec l'arrêt des feux de signalisation. Dans certaines zones de la ville, sous une chaleur accablante, des policiers tentaient d'organiser la circulation aux croisements. Des files de voitures s'étaient formées devant les stations d'essence, mais faute de courant, celles-ci ne pouvaient fonctionner, ont constaté d'autres journalistes de l'AFP.
La panne a eu pour conséquence la coupure des lignes téléphoniques fixes et des climatiseurs, alors que la température dépassait les quarante degrés Celsius. Les relais de communication de téléphonie mobile ont également été fortement touchés.
En mai 1999, une coupure de courant avait perturbé Dubaï pendant plus de six heures. Les autorités avaient alors affirmé qu'une baisse subite de la pression de gaz dans la centrale électrique était à l'origine de la panne, la première d'une telle ampleur dans cette ville.