En associant pour la première fois capteurs infrarouges et ultrasons, l'outil d'analyse du trafic routier « Frao » parvient à cumuler la plupart des fonctions réparties aujourd'hui entre les différents types de capteurs, et à introduire de nouvelles données. Deux barrières infrarouges, distantes d'un mètre, déterminent la longueur et la vitesse du véhicule, à l'instar de la boucle électromagnétique ou du capteur à hyperfréquence. Un émetteur-récepteur à ultrasons évalue le positionnement latéral des véhicules. Utilisable à la fois en visée horizontale ou en visée verticale, les pieds supportant les différents capteurs peuvent se placer, soit au bord de la chaussée, soit sur un ouvrage la surplombant, ce qui permet de mesurer la hauteur du véhicule.
Seule la mesure du poids des essieux échappe à cet outil. « Les écarts types de Frao ne dépassent pas 1 % », indique Serge Caré-Colin, chef de la division métrologie-exploitation au Centre d'études techniques de l'équipement de l'Est, concepteur de l'outil. La facilité de positionnement caractérise Frao. Elle permet de décomposer l'analyse d'un tronçon, comme l'illustre, ce printemps, l'association avec le capteur radar Beatrics de Thomson, sur l'autoroute A35. Trois Frao découperont un tronçon de 600 m, étudié par la borne de l'industriel. Principal avantage de Frao : son intervention dans les courbes. « Notre outil peut être installé pour suivre la trajectoire du véhicule, commune à 95 % des conducteurs », observe Daniel Stanczyk, ingénieur au Cete de l'Est. L'analyse du comportement en entrée de virage, à l'abord d'un signal de ralentissement, l'occupation de la chaussée ou la détermination de la hauteur optimale d'un tunnel forment des exemples d'application de Frao, pour les directions départementales de l'équipement (DDE) et des sociétés d'autoroutes. Son coût : 15 000 F, équipements connexes compris.