Amiens : le secret du dessin géant du bâtiment Faire Faces dévoilé

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Sur la façade arrière, au niveau du parking, une œuvre géante a été gravée dans le béton par impression par Sogea Picardie.

En cours d'aménagement, l'Institut Faire Faces d'Amiens (Somme), centre de recherche et de formation de pointe sur la reconstruction faciale, cache plusieurs secrets de fabrication, dont un étrange dessin géant courant sur la façade arrière, au niveau du parking. Gravée dans le béton, cette œuvre a donné du fil à retordre à Sogea Picardie, filiale de Vinci Construction, qui a réalisé la partie clos et couvert ainsi que plusieurs lots intérieurs de ce bâtiment de 3 700 m2 SP. Imaginé par Architecture Studio avec Projex Ingénierie et Echo Cités, le bâtiment a été livré en mai 2022, après vingt mois de travaux d'un coût de 9,8 M€ HT.

La gravure représente un « eye tracking », c'est-à-dire le dessin du suivi du mouvement des yeux d'une personne. Ici elle regardait la peinture d'un paysage picard. « L'analyse de ces mouvements permet d'identifier les terminaisons nerveuses du visage endommagées et donc d'identifier exactement où il faudra opérer. Il n'existe pas d'autres moyens de le savoir », résume Eric Maassen, ingénieur au département construction du CHU.

Membrane imprimée. Pour imprimer avec finesse et netteté cet « eye tracking » sur une trentaine de panneaux de béton de 2,70 m de long et de 3,70 m de haut, Sogea Picardie a opté pour une membrane imprimée qui, placée sur le béton, le désactive en surface par réaction chimique au niveau du dessin. « Le nettoyeur haute pression passé ensuite enlève la couche de ciment désactivée et laisse apparaître le sable et les granulats noirs, pour obtenir cet aspect sombre », explique Geoffrey Ruiz, ingénieur travaux principal de Sogea Picardie.

Conception et réalisation du prototype ont été réalisées avec l'aide d'un partenaire préfabricant en s'appuyant sur les compétences internes de l'entreprise. Celles-ci ont aussi été sollicitées pour réaliser les brise-soleil de la partie supérieure de l'édifice. Pensée pour optimiser l'éclairage naturel tout en minimisant l'ensoleillement direct, chaque lame en maille d'aluminium possède sa propre forme et orientation. « La pose avec nacelle et grue s'est révélée particulièrement délicate », souligne Geoffrey Ruiz.+

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