Alpes-Maritimes : l'université Côte d'Azur adopte le BIM GEM

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Le bureau d’études BIM Team a rétromodélisé les 300 000 m2 de l’université, dont le, campus Trotabas de droit et science politique à Nice (image).

Après l'université de Caen Normandie, celle de la Côte d'Azur (UCA) est la deuxième en France à avoir fait appel au BIM pour une gestion de son patrimoine assistée par ordinateur. Désignée par l'acronyme BIM GEM, la méthode de data management via la maquette numérique vise à optimiser les activités de gestion et d'exploitation-maintenance d'un parc immobilier conséquent. En l'occurrence, à l'UCA, 300 000 m2 ont été rétro-modélisés par le bureau d'études niçois BIM Team. Autrement dit, ils ont fait l'objet d'un jumeau numérique.

« Nous avions un problème de dispersion des données graphiques et des métrés, de plans disparus pour les sites les plus anciens et de systèmes de prévention difficilement exploitables basés sur la mémoire des intervenants, explique Yousra Kamal, chargée des systèmes d'information patrimoniale de l'UCA. Nous voulions une base de données solide et partageable avec l'ensemble des acteurs, prestataires compris, comprenant les informations relatives à tous les édifices et à leurs installations techniques. Une sorte d'outil d'aide à la décision pour relever les enjeux environnementaux, techniques, humains et financiers. » Cette base de données s'avère d'autant plus utile que le patrimoine est très éparpillé : ses quelque 110 bâtiments de tailles et de typologies différentes sont répartis sur 19 sites, entre Menton (Alpes-Maritimes) et Toulon (Var). Leur entretien se chiffre à près de 4 M€ par an.

Une méthode à démocratiser. Par sa commande, l'UCA a donné un coup de pouce à BIM Team. Depuis sa création en 2020, le BET a livré 500 000 m2 de maquettes numériques, dont les 300 000 m2 de l'UCA. Ses cofondateurs, les architectes Amine Boughzala et Jean-Baptiste Griesmar, ont bon espoir de contribuer à démocratiser la méthode. Très en vogue dans les pays anglo-saxons, obligatoire à Monaco et au Luxembourg, elle peine encore à s'imposer en France. « Si le BIM continue à faire peur, il gagne malgré tout du terrain, notamment pour les projets complexes », estiment les dirigeants. Dynamisée par la politique du zéro artificialisation nette, la rétromodélisation devrait s'imposer pour faciliter les projets d'extension comme de surélévation.

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