Alpes-Maritimes - Amadeus orchestre son agrandissement

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Le projet d’extension du campus Bel Air ajoutera quelque 10 000 m2 SP de bureaux à un ensemble de 23 600 m2 SP.

La pose en mars de la première pierre de l'extension du campus Bel Air d'Amadeus à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) ancre encore davantage le leader mondial des solutions technologiques et de distribution pour l'industrie du voyage dans les Alpes-Maritimes. Présent depuis 1987, le groupe (3,7 Mds € de chiffre d'affaires en 2017) y concentre un tiers de ses effectifs (soit 5 000 personnes) réparti entre la technopole de Sophia Antipolis et le site villeneuvois, où travaillent pour l'instant 1 400 ingénieurs et commerciaux. A l'automne 2020, ils seront 2 100. Acquis en 2015, le campus s'étend sur 20 ha et comprend trois bâtiments totalisant 23 600 m² SP. Le projet d'extension porte sur 10 000 m² SP de bureaux supplémentaires via la construction de deux nouveaux édifices (R + 1 et R + 2) permettant d'accueillir 750 postes de travail. Un parking silo attenant proposera 775 places de stationnement dont 100 réservées aux deux-roues. Les travaux de terrassement ont débuté mi-février après une première phase dédiée à la création d'un parking secondaire afin de remplacer les places condamnées par le chantier.

Compensations environnementales. L'objectif est de livrer l'intégralité du parking silo en mars 2020 et, six mois plus tard, les bâtiments dont la toiture arrondie sera en harmonie avec la Marina Baie des Anges qu'ils surplombent. L'opération a d'abord suscité des réticences au sein de la municipalité, face au surplus de trafic routier qu'elle pourrait générer. Le bureau d'études Ingérop a donc été mandaté pour des préconisations qui ont abouti à la création par le département d'un rond-point au niveau de la sortie 47 de l'A 8 afin de simplifier et sécuriser les trajets pendulaires. Cet aménagement doit être réalisé l'an prochain.

Autre obstacle, la découverte d'espèces végétales protégées sur l'emprise des constructions prévues et, en conséquence, la mise en place de mesures « éviter, réduire et compenser » (ERC). « La procédure d'évitement a été possible pour le parking qui a été déplacé, mais pas pour les bâtiments car le reste du terrain est trop pentu », explique Hervé Schimmerling, responsable des services généraux d'Amadeus. Réduire leur emprise en construisant des étages supplémentaires n'était pas envisageable non plus, la hauteur maximale étant fixée à 9 m. Restait donc à compenser, et ce au moyen d'une procédure de déplacement expérimentale encadrée par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), le conservatoire botanique national et le bureau d'études Naturalia, et mise en œuvre fin 2018. Celle-ci a consisté à découper des carrés de terre de 1 m² et de 5 à 8 cm d'épaisseur, puis à les transplanter sur une zone dédiée. Cette dernière fera l'objet d'observations bimensuelles durant les vingt mois du chantier. L'installation d'un éclairage ambré a également permis de préserver la faune locale présente sur le site, en l'occurrence des rapaces nocturnes. Au total, le volet environnemental pèse 500 000 € sur une enveloppe globale de 34 M€.

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