Qu'ils soient dans une configuration de création ou de réhabilitation d'une ou de plusieurs aires de jeux, maîtres d'œuvre (architectes et/ou paysagistes) et maîtres d'ouvrage (élus et gestionnaires techniques) se trouvent confrontés à un double défi, intimement lié : assurer la sécurité des enfants qui vont fréquenter ces espaces tout en mettant à leur disposition des équipements présentant la meilleure valeur ludique possible.
Mise en valeur globale.
Pour de nombreux spécialistes, « d'une façon générale, pour satisfaire les besoins de jeux des enfants, il faut penser apporter une offre pour chaque groupe (pour les différentes tranches d'âge et pour toutes les capacités) et privilégier les équipements interactifs dans leur fonction et dans leur disposition dans l'espace. Utiliser et mettre en valeur l'environnement des jeux comme les sols, la topographie et les végétaux, sont autant d'éléments qui vont rendre le site attractif et inciter les enfants à développer toutes leurs capacités. Enfin, réserver une place aux adultes est également une façon de renforcer le plaisir dans le jeu, en particulier pour les plus jeunes.* »
Complémentarité territoriale.
Autre « tendance » dans les politiques d'équipements ludiques, cette fois au niveau des maîtres d'ouvrage : lorsqu'une approche transversale s'opère entre les différents acteurs concernés, la complémentarité des aménagements à l'échelon territorial et l'adaptation des aires de jeux aux spécificités des collectivités se trouvent désormais largement favorisées. Certaines communes s'attachent ainsi à privilégier la mise en valeur du patrimoine culturel local ou vont utiliser, en priorité, une référence au milieu naturel environnant tandis que d'autres vont concevoir des thématiques spécifiques et choisiront de favoriser l'identité des quartiers ou bien encore le renforcement social.
Lignes plus épurées.
Le « maillage » des équipements à travers la ville a subi, lui aussi, de profonds changements au cours de ces dernières années. Le gigantisme de certaines réalisations a laissé la place à des installations plus modestes, mais plus nombreuses disséminées sur l'ensemble du territoire collectif. Quant aux équipements eux-mêmes, ils ne sont pas en reste comme nous le précise Catherine Trachtenberg, déléguée générale de la Fifas : « les jeux sont plus dynamiques qu'auparavant, surtout au niveau des adolescents, et sollicitent plus de motricité ; certains se rapprochent même des appareils de fitness, amenant à reproduire des gestes sportifs.
On trouve ainsi de plus en plus de structures équipées d'agrès. ». Autres tendances qui se profilent avec insistance : l'interactivité des équipements au niveau de leur fonctionnement. Pour preuve, certains fabricants n'hésitent plus à proposer depuis quelques mois des jeux intégrant les nouvelles technologies. Enfin, le design fait lui aussi l'objet d'une attention beaucoup plus soutenue que par le passé : les lignes sont beaucoup plus épurées, les couleurs plus attrayantes, la problématique sécuritaire étant désormais largement intégrée par l'ensemble des intervenants aussi bien au niveau des produits eux-mêmes que des sols et des zones de réception. -