Le ministère de la Justice a effectué de nombreuses recherches, dans Paris et la proche banlieue, afin de trouver un grand espace susceptible d'accueillir une structure temporaire pour la tenue d'un procès exceptionnel (environ 150 personnes). Le ministère de la Justice a finalement choisi le gymnase de Fleury-Mérogis (Essonne), d'une superficie de 1 770 m2, appartenant à l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire.
La salle multisports où se tiendra le procès est composée d'un grand volume approximativement semi-cylindrique de 43 m de long par 26 m de large, pour une hauteur à la clef de 8,35 m. « D'un point de vue phonique, cette architecture en voûte est la plus mauvaise configuration possible pour une salle d'audience. Aussi, nous avons traité son volume intérieur de façon à diminuer le taux de réverbération phonique particulièrement élevé dans le gymnase », explique l'architecte Emmanuel Gallet (Espace construit).
Les voûtes sont habillées par des plaques de plâtre perforées Gyptone Line, de BPB Placo, placées entre les arcs de la charpente. Derrière l'estrade des magistrats, est érigé un grand fronton constitué d'une cloison à facettes formant une sorte d'abat-son réfléchissant la voix en direction des auditeurs.
La partie centrale du fronton est habillée de plaques Placostil réverbérantes, les côtés étant réalisés en plaques Placostil absorbantes dotées d'un parement Quatro. A l'opposé, côté entrée, la paroi en fond de salle et le volume du hall sont, eux aussi, traités en panneaux absorbants Placostil. Autre particularité, tous les aménagements effectués (boxes, estrades, cellules des détenus, cloisonnements ajoutés, ameublement, revêtement de sol...) ont été conçus pour être démontés dès la fin du procès. A l'exception du traitement acoustique qui sera sans doute conservé, le bâtiment retrouvera, après le procès, son aspect initial.
PHOTO : Les voûtes sont habillées par des plaques de plâtre perforées placées entre les arcs de la charpente, ces derniers restant apparents.
