Au diapason de nombreuses organisations, qui s'émeuvent chaque jour un peu plus de la perte de compétitivité de l'acier européen – à l'image du SCMF (syndicat de la construction métallique de France) –, la Commission européenne semble enfin prendre à bras-le-corps le problème. Le commissaire européen, Stéphane Séjourné, a ainsi affirmé qu'il était prévu une réduction jusqu'à plus de 50 % de l'acier importé sur le continent, une « clause de sauvegarde beaucoup plus restrictive que celle en vigueur actuellement ».
Une consultation ciblée a été lancée par l'organisme européen vendredi 18 juillet 2025 « afin d'identifier les futures mesures qui permettront de continuer à protéger le secteur sidérurgique de l'Union européenne des pratiques commerciales déloyales, de même que des effets négatifs des surcapcités mondiales de production du métal ». Des surcapacités principalement chinoises, où ce matériau fait l'objet d'une politique assumée de subventions de l'Etat.
Le cabinet du ministre français de l'Industrie, Marc Ferracci, s'est félicité du fait que la Commission ait pris au sérieux la crise de l'acier européen et se dote d'outils pour y répondre, y voyant « une victoire pour la France ».