A Nice, le match inaugural de Allianz Riviera se jouera à guichets fermés

A peine plus de deux ans après le démarrage des travaux, l’Allianz Riviera, le nouveau stade multifonctionnel de 35 000 places de Nice, accueille le 22 septembre -à guichets fermés- son premier match de Ligue 1, OGCNice-FC Valenciennes, un évènement couplé à l’inauguration de cette toute nouvelle enceinte sportive programmée pour accueillir des rencontres de l’Euro 2016.

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Le nouveau stade de Nice, vu du ciel

Restée de longues années sans stade digne de ce nom (à cause d’une incroyable succession de projets abandonnés ou annulés par la justice administrative), la cinquième ville de France réussit enfin à se doter d’un équipement moderne, implanté au cœur de la plaine du Var, le futur territoire d’expansion de l’agglomération. Réalisé dans le cadre d’un contrat de partenariat de 30 ans signé en novembre 2011 avec le groupement Nice Eco Stadium piloté par Vinci Concessions, l’Allianz Riviera, conçu par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, se veut aussi un modèle de développement durable avec sa charpente de couverture mixte bois-acier qui permet d’économiser 3000 tonnes d’émission carbone par rapport à une structure classique, son dispositif de climatisation naturelle exploitant les vents dominants de la plaine du Var, ses 7000 m² de panneaux photovoltaïques permettant d’obtenir un bilan énergétique positif, l’utilisation de la géothermie, etc.

Le chantier a également constitué une bouffée d’oxygène pour l’économie locale. « Les travaux de l’Allianz Riviera ont mobilisé 160 entreprises et jusqu’à 1000 personnes par jour. Par ailleusr, les engagements sur l’insertion se sont traduits par une cinquantaine de personnes intégrées au groupement » précise Xavier Lortat-Jacob, président de Nice Eco Stadium. Seule ombre au tableau : le décès de deux ouvriers pendant ce chantier, dont un suite à une chute accidentelle.

Un coût de 217 millions d’euros HT

«  Le contrat de partenariat nous a permis de mener à bien une opération complexe, dans des délais brefs, tout en en maîtrisant le financement » assure le député-maire de Nice, Christian Estrosi. Chiffré à 217 millions d’euros HT (243 millions d’euros TTC), le financement de l’Allianz Riviera prévoit le versement d’une redevance annuelle brute de 16 millions d’euros HT par an, diminuée de 5,2 millions de recettes garanties (dont 1,8 million pour le naming versé par la société Allianz) et de la redevance annuelle du club, comprise entre 3 et 4 millions d’euros. Soit un coût annuel net pour la ville de 6 à 7 millions d’euros HT pendant 27 ans et demi. « Ce coût net intègre près de 4 millions d’euros HT par an pour la maintenance, l’entretien et le gros équipement et réparations qui permettront à la ville de récupérer un équipement en parfait état de fonctionnement au terme du contrat de partenariat. Par comparaison le stade du Ray nous coûtait 1,5 million d’euros par an », ajoute Christian Estrosi.

Positionné dans l’OIN Plaine du Var, la Ville attend maintenant de ce projet pas totalement achevé (restent à aménager les 30 000 m² de surfaces commerciales par Vinci Immobilier et le Musée National du Sport par l’Etat) qu’il exerce un effet d’entrainement sur l’aménagement du secteur. Déjà, Ikea prévoit de réaliser en bordure du stade un écoquartier sur une dizaine d’hectares mêlant logements et commerces. Le groupe Leclerc a également prévu d’étendre son centre commercial de Saint-Isidore avec une nouvelle approche architecturale.

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