A la Biennale d’architecture de Venise, Christophe Hutin prendra place « au plus près de l’humain »

L’architecte et enseignant bordelais a été désigné pour assurer le commissariat du pavillon de la France lors de la XVIIe édition de l’exposition internationale qui ouvrira le 23 mai 2020 à Venise. Christophe Hutin entend y rappeler le rôle essentiel de l’habitant dans la construction de son environnement.

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L'architecte et enseignant-chercheur Christophe Hutin sera le commissaire du pavillon de la France à la biennale de Venise 2020.

« Aujourd’hui, dans la fabrique classique de la ville, les utilisateurs, ceux qu’on appelle les habitants, sont les dernières maillons de la chaîne de production. Je souhaite montrer qu’ils sont en réalité une ressource essentielle, si ce n’est la première, dans le processus de conception architecturale », assure Christophe Hutin au lendemain de sa désignation comme commissaire du pavillon de la France de la prochaine biennale de Venise.

Le 15 octobre, les ministres des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de la Culture, Franck Riester, ont en effet retenu la proposition d’un comité de sélection présidé par l’architecte et urbaniste Philippe Madec et choisi le projet proposé de cet architecte et enseignant-chercheur bordelais, « Les communautés à l’œuvre », pour l’exposition internationale qui se tiendra du 23 mai au 29 novembre 2020.

Bâtir ensemble

Cette XVIIe édition de la biennale aura, il est vrai, la fibre sociale puisque son commissaire général, le Libanais Hashim Sarkis a choisi de poser la question « comment vivrons-nous ensemble ? » En bâtissant ensemble, semble donc lui répondre Christophe Hutin. Ce dernier appelle de ses vœux un changement de modèle, dans lequel les gens n’auraient plus « à s’accommoder de ce qu’on leur propose » mais prendraient une part vraiment active à la construction de leur environnement. Pour cela, le commissaire désigné s’appuiera sur des exemples en Afrique, en Asie, en Amérique… et dans la métropole bordelaise. L’exposition du pavillon, élaborée en collaboration avec les architectes et chercheurs toulousains Daniel Estevez et Tiphaine Abenia et les filiales Grand angle productions et Films Jack Fébus du groupe de production audiovisuelle Ecrans du monde, racontera ainsi comment des communautés se sont fabriqué leur habitat, avec parfois fort peu de moyens.

« Cela ne signifie pas que les gens peuvent tout faire seuls, prévient l’architecte. L’intervention de l’architecte reste nécessaire, pour les accompagner, et aussi pour assurer une certaine égalité entre les personnes car elles n’ont pas toutes le même niveau de compétences. » Le comité de sélection a apprécié cette mise en valeur d’une architecture de « la frugalité », qui place le concepteur dans le rôle « d’un médiateur permettantl’expérimentation. »

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