"Sur tout chantier, le principe est l'évacuation des déchets. Il y a donc eu gestion inappropriée", a fait savoir à l'AFP Hélène Héron, chef de l'antenne normande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), basée à Caen, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
EDF a signalé cette décharge de déchets conventionnels et donc non radioactifs en mai 2016 à l'ASN et "un volume conséquent de ces déchets (plastiques, métalliques, bois), a déjà été évacuée. Reste à savoir quel volume doit encore être évacué et sur quel calendrier", a ajouté Mme Héron.
Car "des effouillements menés depuis la découverte des déchets ont montré que le volume à extraire est notablement supérieur aux estimations de départ", écrit le gendarme du nucléaire dans un courrier du 23 juin, rédigé après une inspection le 2 juin et consultable sur le site internet de l'ASN.
EDF a jusqu'au 23 juillet pour présenter à l'ASN "un bilan du volume et des natures de déchets déjà excavés et envoyé en filière de traitement", "une évaluation fiable du volume des déchets restant à retirer", et un "programme de réhabilitation des terrains concernés dans des délais compatibles avec" le code l'environnement.
Invitée à chiffrer ce volume, Mme Héron a renvoyé la question vers EDF. Interrogé par l'AFP, l'industriel n'a pas souhaité donner de chiffres. "Nous donnerons le chiffre final du volume à l'ASN", a indiqué le service de presse du chantier de l'EPR.