Des produits révolutionnaires
Initialement utilisée pour le simple éclairage de balisage, la lampe LED a, depuis, révolutionné le monde de l’éclairage. Les principes de base de l’éclairagisme restent applicables, mais les luminaires et la conception des installations ont été totalement modifiés. Les solutions pour le tertiaire embarquent soit des lampes LED démontables, soit des sources lumineuses entièrement intégrées à l’équipement, c’est-à-dire non remplaçables. Un luminaire est constitué de son habillage, de la source, éventuellement d’un réflecteur, d’un transformateur 230/12 V (face aux premières LED directement alimentées sous 230 V qui arrivent sur le marché). La diversité des luminaires à LED disponibles aujourd’hui permet de répondre à la totalité des besoins.
Privilégier la qualité
En considérant le risque de panne du luminaire ou d’altération des LED, le point délicat d’un luminaire est le transformateur (driver) qui permet d’alimenter les LED en basse tension (12 V). D’où l’intérêt de choisir des luminaires de qualité, embarquant chacun leur alimentation. Il est aussi important de vérifier que le luminaire a reçu une certification par un laboratoire indépendant (Dekra, TUV, Veritas…). Concernant la gradation lumineuse des luminaires à LED, elle reste un point délicat si la solution n’est pas fournie clés en main. Il faut être certain d’accorder les bonnes LED au bon variateur. À ce titre, on peut interroger les fournisseurs qui disposent de listes de compatibilité et, si possible, procéder à des essais.
Un choix simplifié
La température de couleur n’est plus un frein à la LED qui permet à présent d’offrir diverses ambiances. Les LED n’émettent ni IR ni UV ni chaleur dans la zone éclairée. Par ailleurs, le problème des flickers, scintillements désagréables provoqués par certaines sources, a disparu. L’allumage est instantané, utile en cas de couplage avec détecteur de présence. La durée de vie oscille de 30 000 à 50 000 h à 70 % du flux lumineux initial, soit plus de 10 ans en usage intense. L’efficacité lumineuse, de 70 à 100 lm/W, est élevée (elle devrait atteindre bientôt 200 lm/W), même si elle ne fait pas mieux que les meilleurs tubes fluorescents T5. Elle améliore toutefois le rendement énergétique face aux sources halogènes.
Un marché peu encadré
Le marché de l’éclairage LED a éclos plus rapidement que les textes réglementaires. Conséquences : l’arrivée sur le marché français et européen de produits n’ayant subi aucun réel contrôle, et dont la qualité et l’efficacité sont peu encadrées et inégales. Il faut noter l’inadaptation des produits aux exigences de la norme NF EN 12 464, concernant l’éclairage, le rendu des couleurs et le contrôle de l’éblouissement des lieux de travail. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a mis en garde contre certains risques sanitaires liés à la forte proportion de lumière bleue émise par les LED blanches, et a recommandé des précautions d’usage, notamment l’utilisation de systèmes d’éclairage aux LED non visibles.