4 modules bois pour un logement

Ce projet d'habitat social à coût réduit comprend dix-neuf maisons BBC à ossature bois. Particularité, ces logements ont été construits en un temps record à l'aide d'un nouveau concept constructif modulaire intégrant isolation, menuiserie et équipements techniques.

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Un délai de chantier divisé par 2

A l'origine de ce projet de lotissement de dix-neuf logements sociaux à Aiffres (79), un groupement : celui de l'entreprise CMB, du Groupe Millet, du cabinet d'architecture Triade assistés du bureau d'études fluides ACE.

Ce projet, réalisé pour un bailleur social local, la SA HLM des Deux Sèvres et de la Région, est représentatif des recherches engagées actuellement pour maîtriser l'ensemble des paramètres de la construction, à savoir : économie d'énergie par une enveloppe performante et la mise en place d'équipements techniques simples et efficaces, limitation de l'impact environnemental des bâtiments par l'utilisation de matériaux moins impactants ou considérés comme tels, et bien sûr maîtrise des coûts. Sur ce dernier point déjà, le pari semble tenu puisque les concepteurs annoncent un coût construction au mètre carré de l'ordre de 1130 € HT (hors aménagements extérieurs). Pour parvenir à ce résultat, ils ont développé un concept de bâtiments modulaires à ossature bois préfabriqués et assemblés en usine : murs, menuiseries, planchers, couverture jusqu'aux aménagements intérieurs et fluides avec la préparation en usine de la plomberie, de l'électricité et de la salle de bains. Coût maîtrisé également grâce - ou à cause - des aménagements intérieurs plus minimalistes.

Analyse du cycle de vie

Ce principe de préfabrication ne permet pas seulement d'agir favorablement sur le prix, il a permis au concepteur de construire très rapidement - cinq mois de chantier pour l'ensemble des constructions -, de contrôler la qualité sur toute la chaîne de fabrication des logements et de répondre aux autres objectifs fixés tels que la gestion des déchets : « Notre système constructif, s'il permet de maîtriser la qualité de mise en œuvre des menuiseries et de l'isolation, autorise également une réduction des aléas de chantier et une baisse significative des pollutions qui y sont liées, explique Fabrice Millet, directeur général du groupe Millet ». Mais ce n'est pas tout : « Nous avons réalisé une analyse du cycle de vie de notre système avec l'objectif de diminuer l'impact sur l'environnement des produits que nous utilisons. Ainsi la préfabrication, parce que la qualité de mise en œuvre est au rendez vous, nous a permis de supprimer les silicones au niveau des menuiseries, de diminuer les emballages et de favoriser l'utilisation de matériaux recyclables ».

Ventilation hygroréglable B

Résultat : Hormis les massifs et les huit plots béton de 60 cm de hauteur, l'ensemble du projet est en bois, y compris les planchers et la toiture. Leur ossature est assurée à l'aide de poutres en I de 60 x 300 mm. L'isolation des modules a été effectuée en ouate de cellulose (épaisseur 150 mm) et fibres de bois (épaisseur 35 mm) pour les murs. En toiture, le complexe isolant atteint 300 mm. Avec une telle enveloppe, le projet, qui sera certifié une fois terminé, affiche des valeurs de performances en-deçà du label BBC, soit 45,13 kWhep/m² an. Bien sûr, cette performance ne serait pas obtenue sans des équipements techniques performants recourant aux énergies renouvelables : chauffage poêle à granulés et eau chaude sanitaire électro-solaire. A noter les concepteurs ont préféré installer un système de ventilation hygroréglable B plutôt qu'une ventilation double flux, jugée trop gourmande en énergie.

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