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Le 26 mars au matin, à Pantin (Seine-Saint-Denis), le chantier du Centre national des arts plastiques (Cnap) était quasiment à l’arrêt. Plus de conducteurs d’engins de terrassement, ni de ferrailleurs et de coffreurs, tous étaient rassemblés autour de Rachida Dati, ministre de la Culture, venue lancer le projet architectural cosigné par les agences Bruther et Data.
Les travaux, démarrés en octobre dernier, devraient s’achever en 2026 pour un emménagement des collections et des équipes du Cnap en 2027. Ils consistent à rénover un ancien entrepôt de 25000 m² pour y stocker les œuvres, et à l’étendre de 7000 m² afin d’y installer de nouveaux bureaux et ateliers (lire notre dossier consacré aux réserves de musées). Le budget prévisionnel global de l’opération, menée par l’Oppic, s’élève à 94,4 M€ TTC.
Décorer « les invisibles »
Après avoir lu son discours officiel, Rachida Dati, qui avait revêtue comme il se doit l’ensemble des équipements de protection individuelle (gilet, casque et bottes), a souhaité dire «un mot» plus personnel aux ouvriers. «Comme ceux des chantiers de Notre-Dame de Paris et du Grand Palais, je souhaite vous décorer dans l’ordre des Arts et des Lettres, a indiqué la ministre, pour exprimer toute ma reconnaissance et ma gratitude envers vous, les invisibles du secteur, parce qu’en créant ces lieux vous participez aussi à l’accès à la culture.»
«Cette reconnaissance fait plaisir à entendre, s’accordent à dire les intéressés. Maintenant, on espère qu’elle tiendra parole.» Quelques selfies plus tard, les conducteurs d’engins, les ferrailleurs, les coffreurs et les autres sont retournés au travail et le chantier a repris son cours normal.