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Logements : à Marseille, Brenac et Gonzalez reprennent les codes de la construction méditerranéenne

Ce jeudi 26 novembre, Vinci Immobilier a inauguré Le Marsiho, un ensemble de 143 logements construits en 30 mois. Situé au sein d’Euroméditerranée, il se compose de trois " tourettes " posées sur un socle commun. L’une d’elles se distingue par ses balcons conçus par l’Atelier d’architecture Brenac et Gonzalez et Associés sur le modèle des cabanons marseillais.

Covid-19 oblige, Le Marsiho, résidence de 143 logements, dont 27 sociaux vendus au bailleur social Logirem, réalisé sous la maîtrise d’ouvrage de Vinci Immobilier à Marseille, a été inauguré de façon dématérialisée ce jeudi 26 novembre.

Posé au coin de deux rues, au sein de La cité Méditerranée, une des quatre ZAC composant les 400 hectares de l’opération d’intérêt national Euroméditerranée, Le Marsiho est en fait un ensemble de trois " tourettes " posées sur un socle commun.

« Cela permet de casser l’effet " barre " du bâtiment long de 60 mètres et large de 18 mètres. Nous avons ainsi joué sur les hauteurs, les densités, les matériaux et les couleurs. Cela était un des critères pour favoriser l’intégration urbaine de l’ensemble », déclare Franck Bernardin, directeur régional de Vinci Immobilier Méditerranée.

Ainsi, l’Atelier d’architecture Brenac et Gonzalez et Associés a proposé de creuser des interstices de 3 mètres de large entre chacune des trois " tourettes " de hauteurs différentes [deux sont en R+18, une en R+13, NDLR]. « Par ailleurs, le travail sur la densité réelle et la densité perçue nous a conduits à différencier les façades de chacune des trois " tourettes " », poursuit Emmanuel Person, architecte associé chez Brenac et Gonzalez.

Cabanons marseillais

La première " tourette ", visible depuis l’avenue de Dunkerque, l’axe principal du quartier d’Arenc au sein d’Euroméditerranée, se caractérise par ses balcons inspirés des " cabanons marseillais ", exemple d’habitat spontané populaire.

En porte-à-faux sur les façades, ces boîtes en béton habillées d’éléments en aluminium thermolaqué sont disposées de manière aléatoire pour casser la monotonie des façades et garantir à chacun une vue dégagée vers le ciel et la mer. « Nous voulions que cette pièce supplémentaire soit intime et confortable. Fermés sur les quatre côtés et ouverts sur le ciel, les " balcons-cabanons " protègent du mistral et du soleil tout en offrant des vues cadrées sur la ville et la mer », précise l’architecte Emmanuel Person. « De plus, pour refléter la personnalité de chaque famille, les balcons sont tous différents comme si chacun avait bricolé sa pièce », souligne-t-il.

Aluminium thermolaqué

Au départ, des éléments en bois devaient habiller les balcons. Mais compte tenu de la proximité de la mer, maîtres d’ouvrage et d’œuvre ont craint pour la tenue dans le temps du matériau. Le choix s’est donc porté sur de l’aluminium thermolaqué. Pour générer une impression de vibration rappelant l’irrégularité du bois, les architectes ont travaillé en lien étroit avec le titulaire du lot serrurerie sur le veinage du métal mettant au point cinq teintes différentes qui vont du beige au marron. Un travail qui fait effet puisqu’au premier abord, le promeneur est persuadé que les balcons sont habillés de bois.

Béton blanc autoplaçant

Dans le prolongement de cette première " tourette " suit un deuxième immeuble en béton peint en couleur tabac pour donner l’impression de profondeur. Il se distingue aussi par ses balcons filants posés en entablement entre des pilastres. Le Marsiho se termine par la troisième et dernière " tourette " d’une blancheur immaculée en béton brut autoplaçant parfaitement réalisé par l’entreprise niçoise MGB. Là, les espaces extérieurs sont intériorisés à la manière de loggias. Traitée en béton pour la rendre plus urbaine, cette dernière construction est en vis-à-vis d’autres immeubles, alors que les deux autres donnent sur les espaces verts imaginés par les Ateliers Lions Associés, concepteur du projet urbain « Parc habité », sous-ensemble d’une quarantaine d’hectares de La cité Méditerranée. Il avait justement imaginé le principe d’îlots largement plantés, ouverts avec des percées visuelles depuis l’espace public, ainsi que des variations de hauteur et de densité. Principes qui ont été respectés par Le Marsiho.

Dans le cadre, de la charte « Un immeuble, une œuvre », signée en 2015 par Vinci Immobilier sous l’égide du ministère de la Culture, l’artiste sculpteur Pauline Ohrel a imaginé « L’appel du large », quatre œuvres représentant des oiseaux marins réalisées avec du grillage et du fil thermoqué.

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Date de réponse 10/10/2025